Parution : 20 juin 2001 – Edition poche : 9,90€ – Edition Albin Michel : 25,40€ – Pages : 896 – Genre : fresque historique familiale
J’avais envie de vous parler de certaines de mes anciennes lectures, alors je réédite un de mes premiers retours.
Un livre sur le temps qui passe. Un livre sur l’utilité ou le sens de la vie. un livre enfin sur un pays puissant, violant, incohérent et magnifique à la fois.
Les personnages tous meurtris par la vie, se trouvent, s’aiment et s’entraident dans ce pays sans pitié qui écrase ceux qui ne peuvent suivre. Cinq personnages de castes différentes, nous entrainent dans une Inde impitoyable où le mot « destinée » prend tout son sens. Poids des traditions, lois absurdes du gouvernement, malchance… et pourtant l’envie de vivre est la plus forte. Presque, même si celui-ci est inégalable, à la hauteur de la « Cité de la Joie » (j’ai aimé à en pleurer)
J’ai passé un très bon moment, je vous le conseil le nombre de pages ne doit pas inquiéter. On voudrait que cela ne s’arrête jamais. Ce texte est sublime, ces personnages attachants ou révoltants à la fois. On arrive même à trouver le chef des mendiants sympathique. C’est foisonnant et chatoyant, et si on ferme les yeux (ce serait dommage, on ne pourrait plus lire), on peut sentir les effluves issus des bidonvilles, de masala… Quel portrait saisissant de l’Inde contemporaine et de la complexité de sa société.
C’est précisément en 1975 à Bombay, lorsque Indira Gandhi décrète l’Etat d’urgence, que quatre destinées radicalement différentes se rejoignent contre toute attente dans l’appartement de Dina Dalal. Jolie veuve d’une quarantaine d’années, Dina est la digne fille de son père, médecin parsi qui s’était sacrifié pour soigner les pauvres dans les campagnes. Rejetant l’autorité de son frère Nusswan, Dina avait épousé par amour un homme sans envergure sociale. Sa mort accidentelle l’avait laissée dans la misère. Sa seule ressource: le modeste appartement conjugal. Elle y ferait de la confection avec l’aide de deux tailleurs, y ajouterait un hôte payant, le tout en cachette du redoutable propriétaire et de son pittoresque collecteur de loyers.Les deux tailleurs, Ishvar et son neveu Omprakash, appartiennent à la caste des intouchables Chamaar. Leur effroyable histoire soulève le gravissime problème des castes en Inde: en abandonnant le métier de tanneur de cuir auquel le vouait irrémédiablement sa naissance, le frère d’Ishvar avait dramatiquement bousculé l’ordre des choses. Lorsque Ishvar et son neveu tentèrent leur chance à la ville après le massacre de leur famille, ils se retrouvèrent au chaud dans l’appartement. Le locataire enfin, Maneck Kohlal, quitte une montagne admirable et un père rétrograde pour étudier en ville les techniques de la réfrigération. Voilà un conflit de générations froidement réglé. Quatre personnages apprendront à se connaître, à cohabiter, malgré leurs différences de caste, d’âge, de classe, de religion, pendant qu’au dehors l’Etat d’urgence fait rage avec le massacre des opposants et le scandale des stérilisations forcées. Outre l’étude des caractères, les tragédies personnelles et politiques, une multitude de silhouettes et d’aventures cocasses ou dramatiques animent cette fresque grouillante d’humanité, qui couvre avec humour et tendresse huit ans de vie contemporaine en Inde.
Catégories :Historique
Un livre sur l’Inde, pays de tous les extrêmes, de toutes les violences mais aussi si beau et si riche culturellement. J’avais lu un magazine « L’histoire » (je suis abonné pour tout te dire 😉 sur l’Inde il y a quelques mois et j’en étais ressorti troublé. Merci pour le partage Julie 🙂
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L’Inde fascine et révulse en même temps ! J’aime beaucoup ce magasine aussi, même si je ne suis pas abonnée 😉
Mes premiers retours n’étaient pas aussi travaillés qu’aujourd’hui 😉
Merci à toi 😉
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Cool. Cela fait plusieurs années que je suis abonné et c’est un régal. Oui c’est vrai, notre façon d’écrire évolue avec nous, nos notes de début de blog ne sont pas les mêmes que celles d’aujourd’hui.. c’est différent 😉 Mais je salue toujours ta façon d’écrire Julie. Toujours aussi passionnant de te lire 😉
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Merci beaucoup 🙂
Je vois que tu as changé le look de ton blog 😉 J’aime beaucoup! Bon si cela fait plusieurs semaines, ne m’en veux pas, je suis tellement prise par le taf, que je n’ai pas le temps de voir les copains 🙂
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Merci c’est vraiment gentil ! Ne t’inquiètes pas, en fait le changement est tout récent, un peu plus d’une semaine.. j’ai eu envie d’un nouveau nom, d’un nouveau logo pour cette 12ème année d’existence.. oh le coup de vieux ^^
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Tu as bien fait! C’est très chouette 🙂
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J’ai le même logo pour twitter, babelio et le blog. merci !! 🙂
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Babelio j’ai vu, comme ça tout est uniformisé 🙂
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oui c’est tout à fait ça 🙂
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🙂
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Un livre sublime. Un des dix romans qui m’ont le plus marqué.
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Je ne suis pas surprise 😉 Un petit bijou 🙂
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Merci 🙂
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Bon, on va le noter au coin du carnet, des fois qu’on tomberait dessus… 😉 Toujours partante pour de nouvelles découvertes littéraires 😉
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Qui sait, il arrivera certainement dans ton escarcelle 😉
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