La tresse de Laetitia Colombani

Le confinement a été l’occasion pour moi de découvrir des livres qui étaient dans ma PAL depuis un moment, mais que je n’avais pas eu le temps ou l’envie de lire. Pourtant, dès sa sortie, « La tresse » me faisait de l’œil, mais j’attendais le bon moment et puis les mois passent et le moment n’arrivait pas… 

J’avais l’espoir que cette lecture soit une parenthèse que l’on découvre comme en apesanteur, au vu des différents retours très élogieux que j’ai pu lire. Malheureusement, il m’a manqué certaines choses au vu du sujet.

Nous faisons la connaissance de trois femmes, trois destins qui s’entrelacent, à l’image de cette tresse.

Smita, l’intouchable qui porte en elle l’espoir d’une meilleure condition pour sa fille, qu’elle veut envoyer à l’école. Elle décide d’offrir ses cheveux à Vishnu… (On sait très bien ce que les cheveux deviennent, c’est un vrai commerce… )

Giulia, sicilienne, qui décide, à la mort de son père, de continuer à s’occuper de l’atelier fondé par sa famille : la fabrication de perruques à partir de cheveux naturels… Elle souhaite non seulement faire perdurer la tradition familiale, mais surtout préserver l’emploie des ouvrières….

Et Sarah, quadra canadienne, associée dans un grand cabinet d’avocats, trois enfants, qui voit son quotidien s’effondrer face à la maladie. Elle ouvre enfin les yeux sur l’obligation de performance où la maladie n’a pas sa place…

L’allégorie de chemins qui s’entrecroisent à l’image de la tresse est intéressante, mais j’ai quand même été gênée par le manque de nuance de l’auteure. Certainement, parce que j’ai focalisé sur l’aspect le plus convenu du récit, à mon sens, du cheveu indien qui vient coiffer l’Européenne ou l’Américaine… Même si je sais que c’est une réalité, j’ai trouvé que le tout manquait de profondeur, de saveur, certainement un manque de musicalité dans l’écriture, simpliste à mon goût, ce qui ne révèle pas l’empathie que le sujet aurait mérité.

J’ai pu lire que ce récit était celui de trois combats de femmes, mais à mon sens, celui qui se révèle être un vrai combat, est celui de Smita, très peu mise en valeur. Pour autant, cela reste une lecture simple, rapide, mais sans l’étincelle que l’on est en droit d’attendre face à un tel sujet.

Ce livre a été lu, grâce à NetGalley, en partenariat avec la maison d’édition. 

4° de couverture

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Parution : 10 mai 2017 – Editions Grasset –  Prix papier : 18,00€ – Prix numérique : 7,49€ – Pages : 240 – Genre : littérature contemporaine

Réalisatrice, actrice, scénariste et écrivaine, après deux années de classe préparatoire Cinésup à Nantes, elle entre à l’École Nationale Supérieure Louis Lumière. Elle obtient son diplôme en 1998. 
Elle écrit et réalise des courts-métrages, puis deux longs-métrages : « À la folie… pas du tout (2002) avec Audrey Tautou, Samuel le Bihan et Isabelle Carré, qui remporte le Prix Sopadin Junior du Meilleur Scénario, puis « Mes stars et moi » (2008) avec Kad Merad et Catherine Deneuve. Elle est également comédienne à la télévision et au cinéma, dans une douzaine de longs métrages, dont « Cloclo » de Florent Emilio Siri, sorti en 2012. Son premier roman « La tresse » paraît chez Grasset en mai 2017, il relate l’histoire de trois femmes à la destinée différente, au Canada, en Sicile et en Inde. Le roman remporte de nombreux prix dont le 40ème Prix Relay des Voyageurs Lecteurs, le Trophée littéraire 2017 des Femmes de l’Économie et le Globe de Cristal 2018 du premier roman. Il est en cours de traduction dans plus de 29 langues. Est adapté en bande dessinée par Clémence Pollet. Elle publie en 2019, son deuxième roman, « Les victorieuses », qui, comme le précédent, remporte un franc succès.



Catégories :Contemporain

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19 réponses

  1. Merci pour ton avis, Julie !
    J’imaginais ce roman comme une explosion d’émotions, et des nuances, justement…
    Je suis en peine découverte de la littéraire italienne depuis quelque temps, et je n’ajouterai pas celui-ci sur ma liste 😘

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  2. Je suis ravie de lire enfin un avis mitigée au sujet de ce livre. Qui certes, m’a touché, mais dont je me méfiais pour les raisons que tu évoques.

    Aimé par 1 personne

  3. Pas emballé non plus par ce livre dont je conserve un souvenir très vague ^^ 😉 l’ai-je d’ailleurs terminé ^^ 😅

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