
« Un jour on passera de la peur de mourir à l’ennui de vivre », dixit une chercheuse au CNRS.
Devenir immortel, traverser les siècles, jouir d’une jeunesse éternelle sans plus craindre la maladie ni la mort est le rêve de beaucoup d’entre nous. « Addie Larue » a vu ce rêve se réaliser en signant un pacte avec le dieu des ténèbres, mais elle l’a payé au prix le plus fort.
De prime abord, ce roman avait tout pour me plaire, j’avais hâte de m’y plonger et ça démarrait bien. Je zigzaguais sans difficulté entre les siècles au rythme des souvenirs d’Addie, mais ça manquait de peps. Néanmoins, un regain d’enthousiasme s’amorce dans ma lecture au moment de sa rencontre foudroyante avec le libraire, une lézarde inespérée qui s’invite dans l’existence de la jeune femme. Elle a de la chance avec cette nouveauté qui vient secouer la monotonie de sa vie d’immortelle, par contre, ma vie de lectrice qui la suit n’en est aucunement impactée. Malgré tout je voulais aller jusqu’au bout.
Plus je m’approchais de la fin, plus je me lassais. Il ne se passe quasiment rien dans cette histoire et les personnages sont creux et ennuyeux, le seul qui a trouvé « grâce » à mes yeux est « Luc » (Lucifer ?!)…
Mais est-ce suffisant ? Pourtant l’auteur disposait d’un sujet captivant, elle aurait pu en sortir un roman époustouflant. Lorsqu’on a un personnage qui a vécu plus de 300 ans, la moindre des choses c’est de faire profiter les lecteurs de sa longévité. « Addie » aurait pu nous décrire le monde qu’elle a traversé, les grandes époques et les grands évènements qui ont marqué l’histoire de l’humanité… Mais non, l’auteur a décidé de passer outre (et pourtant il y avait de la place !). Serait-ce dû à un manque d’intérêt de sa part ? ou tout bêtement un manque de culture générale ? Je ne le saurai jamais.
Avec « La vie invisible d’Addie Larue », V.E.Schwab cible un public appelé « jeunes adultes », ce détail me pousse à me poser quelques questions. Pourquoi cette catégorie alors que le sujet est pratiquement à la portée de tous? Déjà qui sont ces « young adults »? Ils se situent dans quelles tranches d’âge? C’est çà qu’on leur propose maintenant? Une écriture pâle, pauvre et répétitive? Ma foi, quelle estime!
En dépit de tout ce qui précède, je ne regrette pas cette lecture, même si elle reste en deçà de mes attentes. J’avais placé la barre un peu trop haut, et Schwab a, de son côté, trop étiré son récit; pas loin de 700 pages pour ça! La moitié aurait largement fait l’affaire.
De ce pavé je retiens une phrase: « Et si Dieu est si grand, pourquoi ériger des murs pour Le contenir ? ». Vrai, pourquoi ?
Parution : 03 juin 2021 – Éditeur : Lumen – Pages : 696 – Genre : thriller, thriller fantastique, historique
Une vie dont personne ne se souviendra… Une histoire que vous ne pourrez plus jamais oublier… Une nuit de 1714, dans un moment de désespoir, une jeune femme avide de liberté scelle un pacte avec le diable. Mais si elle obtient le droit de vivre éternellement, en échange, personne ne pourra jamais plus se rappeler ni son nom ni son visage. La voilà condamnée à traverser les âges comme un fantôme, incapable de raconter son histoire, aussitôt effacée de la mémoire de tous ceux qui croisent sa route.
Catégories :Les avis de MYRLIT
Quelle triste vie 😲 ! Dommage que ça manquait de profondeur…
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