
Poursuivant ma balade parmi les « Classiques » je fais halte devant « Les Hauts de Hurle-Vent » où l’entrée fut quelque peu laborieuse.
M’aidant de l’arbre généalogique qui se trouve au début du roman et en l’explicitant au fur et à mesure que j’avançais dans les premiers chapitres, la confusion s’est dissipée et le décor s’est installé.
Me voilà tout ouïe prête à écouter « Mrs. Dean » raconter l’histoire des « Earnshaw » et des « Linton« ; deux familles détruites par un certain « Heathcliff« .
La jeune femme qu’était « Emily Brontë » vivait recluse, fuyant tout contact social en dehors de sa famille. Cette solitude volontaire ne l’a pas empêchée d’exceller dans la peinture des tares et des travers de ses personnages qu’elle tient reclus, eux aussi, dans l’espace limité de leurs demeures respectives.
Le roman s’apparente alors à un huis clos où se côtoient l’être aimant, le dévoué, l’hypocrite, le vindicatif et le débauché. Une micro société où les enfants sont les premières victimes d’une destinée morbide provoquée par la violence et la soif de vengeance d’un seul homme.
Cependant, le romantisme qui sert de trame au roman est tellement désuet que l’histoire en devient invraisemblable. La chape de plomb qui écrase les personnages est tellement lourde qu’elle finit par peser sur le lecteur jusqu’à lui rendre la lecture oppressante.
Toutefois, il faut admettre que dans le monde d’aujourd’hui, « Les Hauts de Hurle-Vent » offrent un dépaysement total et garanti ainsi qu’une preuve irréfutable de l’imagination foisonnante et du brio dont fut dotée la cadette des sœurs « Brontë« .
Parution : 1er juillet 1974 – Editeur : le livre de poche – Pages : 413 – Genre : romance gothique
Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l’ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s’approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu’au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l’orgueilleux qui l’a tuée.
Catégories :Les avis de MYRLIT
J’ai lu ce roman dans le cadre de mes études et je garde, comme tu le soulignes, une impression d’étouffement. Pourtant, puisque le but de ma lecture était de me centrer sur Heathcliff, j’ai trouvé une certaine beauté derrière l’œuvre. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit de mon classique préféré, mais il reste l’un de mes romans romantiques favoris. 🙂
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Tant qu’à choisir, je préfère pour ma part le romantisme de Flaubert.
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De Flaubert, je n’ai lu que La tentation de Saint Antoine et je n’ai pas vraiment accroché… Tu aurais un livre de cet auteur à me recommander ?
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« L’Éducation sentimentale » sans hésiter. Et si vous êtes tentée par découvrir tout un autre Flaubert lisez »Bouvard et Pécuchet « , roman inachevé certes, mais ce livre drôle vaut bien le détour.
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Je note les titres, merci beaucoup pour les recommandations ! 🙂
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Avec plaisir 🙂
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Ce roman m’attend depuis longtemps dans ma PAL…
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J’espère qu’il vous plaira.
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Je suis toujours surprise de voir que beaucoup de gens considèrent ce roman comme une magnifique histoire d’amour, alors que toutes les relations qui y sont décrites sont super toxiques et violentes. On est plus dans le drame gothique qui n’a rien de romantique, pour moi. Mais je suis d’accord avec toi sur le côté oppressant, l’autrice avait vraiment un grand talent pour poser une ambiance malaisante, elle aurait pu écrire avec succès des thrillers psychologiques ^^
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Je partage votre étonnement.
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Ça fait des mois qu’il est dans ma PAL, il faudrait que je m’y mette, histoire de me faire mon propre avis 🙂
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Pour ma part je l’ai lu il y a des lustres, mais j’avais beaucoup aimé ! Comme quoi Myriam et moi n’avons pas les mêmes avis et je trouve ça super 🙂
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Si tu le relisais maintenant est-ce qu’il te ferait toujours le même effet?!!
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Franchement, je crois que oui !
C’est un défit que tu me lance 😇😝
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😂 pas du tout. Je t’apprécie trop pour t’infliger cela.
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😘
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Il y a mille ans que je l’ai lu ! Je me demande si l’effet serait le même aujourd’hui !
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Perso, je ne tenterais pas le diable :-p
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Un roman sombre, des personnages tourmentés. La lande qui symbolise le côté sauvage d’Heatcliff… J’ai préféré « Jane Eyre », mais les hauts restent une lecture marquante.
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Idem pour moi ! J’ai préféré Jane Eyre, mais celui-ci est marquant.
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Oui, parce que l’on se dit que si Heatcliff et Catherine avaient pris sur eux, ils auraient eu une grande histoire d’amour ! Les histoires d’amour tragiques sont plus marquantes que les « ils vécurent heureux…. »
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Tout à fait ! C’est pour ça que je n’aime pas la romance « moderne » ! Il manque le côté tragique, car toutes les histoires d’amour finissent mal 😉 :-p
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Et on ne les oublie jamais, les histoires d’amûr tragique !
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Et comment ! C’est celles qui nous font vraiment vibrer…
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Oui !
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