Ce livre, placé sous le signe d’Edgar Allan Poe dont Oates partage l’amour du fantastique et de l’horreur, réunit vingt et une nouvelles. Leur thème commun : la frontière joue entre le bien et le mal. Joyce Carol Oates traite ce sujet dans des styles et des tonalités d’une variété impressionnante. Parfois réaliste, souvent d’un comique grinçant mais toujours avec une admirable économie de moyens, elle raconte la vie d’hommes et de femmes aux prises avec leurs contradictions et leurs obsessions. L’infidélité sexuelle, les tricheries, les malhonnêtetés routinières, les secrets de famille, les ambitions revues à la baisse, les manigances du journalisme à scandale, l’attachement érotique aux armes à feu, la violence, l’aliénation, la volonté de se faire passer pour un autre : autant d’angles d’approche qui permettent à l’auteur de disséquer l’âme humaine.
Chronique de mœurs, mais aussi critique sociale d’une Amérique en quête de repères, Infidèle met en scène les laissés-pour-compte comme les privilégiés. D’une histoire à l’autre, Joyce Carol Oates esquisse d’une main de maître un impitoyable portrait de son pays natal.

Parution : 8 octobre 2003 – Éditeur : Stock – Traduction : Claude Seban – Pages : 500 – Genre : nouvelle, vengeance, adultère, meurtre

C’est un recueil de 21 textes qui racontent des bribes de vies où se mêlent tristesse, solitude, violence et vengeance.

La redondance de certains thèmes aurait pu refléter la vacuité de nos existences, thème que j’apprécie en littérature, si Oates s’y était prise autrement.

Sur les 21 « nouvelles », celles qui explorent des sujets intéressants tels que l’accès facile aux armes et le racisme dans la police et la justice américaines se comptent sur les doigts d’une main.

Pour le reste, il s’agit d’histoires plates dont je n’ai pas saisi l’intérêt.

Parce que c’est Oates, j’avais placé la barre haut ; je m’attendais à une écriture qui m’emporterait, à un lyrisme et à des tournures qui me remueraient. Je recherchais des images qui rappelleraient les magiciens du mot, en lieu et place j’ai buté contre un style monotone et lassant.

Quand je trouvais le sujet intéressant l’histoire était inaboutie.

Je n’ai pris aucun plaisir à cette lecture rendue indigeste par le style d’écriture. Ainsi, mon premier rendez-vous avec Oates se solde par un échec, mais je garde l’espoir que la Oates romancière vaut mieux. À voir !

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