Les avis de Céline C. : Le Jardin des anatomistes, Noémie Adenis

Un polar historique, un herboriste, des chirurgiens et des leçons d’anatomie, ces quelques mots m’ont attirée comme un aimant.

Noémie Adenis est la lauréate du grand prix des enquêteurs 2021 avec Le loup des ardents, un roman dont j’avais apprécié l’atmosphère. J’ai donc renouvelé l’expérience avec son deuxième opus (ce n’est pas une suite, mais il est malgré tout relié au premier).

En mars 1673, Sébastien de Noilat, herboriste en Sologne, se rend à Paris, à son corps défendant, avec un objectif bien précis. Il débarque donc avec malle et besace (où il dissimule un précieux carnet) chez Charles, botaniste de son état, censé l’aider à atteindre son but. Pourtant, rien ne va se dérouler comme il l’avait prévu. À peine arrivé, Charles emmène Sébastien au Jardin du roi afin d’assister à des leçons d’anatomie, dispensées par le chirurgien Pierre Dionis. Pas vraiment du goût du jeune herboriste, particulièrement anxieux de tout, et de rien. À partir de là, il se retrouve mêlé à une étrange affaire de meurtres, dont celui d’un ami du botaniste. La façon dont les victimes décèdent est en lien avec ces fameuses séances de dissection et désigne un apprenti chirurgien. Sébastien de Noilat s’embourbe dans cette histoire bien malgré lui, et devient tour à tour suspect et enquêteur, en oubliant ce qu’il était venu faire à Paris, à savoir rencontrer un éminent botaniste.

Même si le personnage principal m’a laissée de marbre, notamment à cause de son caractère un peu pleutre, j’ai apprécié la portée scientifique de ce roman, avec les cours de chirurgie et d’anatomie, ainsi que le conflit entre la faculté de médecine et les chirurgiens, en divergence sur l’évolution de la médecine moderne (notamment sur le concept de la circulation sanguine).

Toute cette partie a parlé à mon cœur de scientifique et je salue les recherches effectuées par l’auteure.

L’intrigue est portée par une plume efficace et une écriture fluide.

Je regrette toutefois que la raison de la venue de Sébastien de Noilat à Paris n’ait pas été davantage mise en exergue. Malgré tout, j’ai passé un agréable moment de lecture.


Parution : 20 juillet 2022 – Éditeur : Librinova – Autoédition – Pages : 134 – Genre :  enquêtes   disparition

Paris, mars 1673. Scalpel en main, le chirurgien Pierre Dionis opère des cadavres devant une assemblée d’étudiants. Bientôt, une série de meurtres accable la ville. Étrange coïncidence : les blessures infligées aux victimes s’inspirent des séances de chirurgie de Dionis. Sous un ciel gris et une pluie battante, des doigts accusateurs se tendent vers l’amphithéâtre. Le spectacle fascine autant qu’il épouvante. La tension monte et la foule se presse. Qui pourra arrêter ce meurtrier qui met en pratique à la nuit tombée les leçons publiques données au Jardin du Roi ? Peut-être Sébastien de Noilat, herboriste de province, anxieux de nature, promu enquêteur bien malgré lui dans cette ville terrifiante…


Ju lit les mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club



Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Les avis de Céline C.

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4 réponses

  1. Merci Julie ❤️

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  2. Bien que je sois plus littéraire que scientifique, ce dernier aspect a l’air très intéressant dans le roman et je t’avoue que s’ils ne sont pas geignards en plus, les personnages pleutres ne me dérangent pas trop 🙂

    Aimé par 2 personnes

  3. Le personnage principal n’est pas trop geignard 😉.

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  4. Ah ben je l’ai acheté à Sens ! 😊 Bonne pioche, on dirait 😜

    Aimé par 1 personne

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