Créé en 2013, par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe est l’un des rares prix français à distinguer la littérature arabe cela permet de mettre en avant l’œuvre d’un écrivain(e) originaire et/ou ressortissant de l’un des pays de la Ligue arabe et auteur(e) d’un ouvrage écrit ou traduit en français.
Depuis 2013, le Prix a primé plus d’une quinzaine d’auteurs de langue arabe, d’horizons et d’univers différents dont cinq mentions spéciales. Vous retrouverez l’intégralité des lauréats dans l’article dédié ici.
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Les livres sont très intéressants et cette mention, confère une qualité indéniable à ces œuvres, alors même qu’ils n’obtiennent pas le prix.
Je rappel que la dotation du prix de la littérature arabe c’est 10 000€ et que le fait d’avoir une mention spéciale, permet de bénéficier d’une dotation de 5 000€.
Comme précédemment, je pars du plus récent au plus ancien, c’est juste un ordre de présentation.
Edition 2022 : Les Noyées du Nil de Hammour Ziada
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Parution : 2 mars 2022 – Éditeur : Actes Sud – Collection : Sindbad – Traduction : Marcella Rubino et Qaïs Saadi – Pages : 240
Mai 1969, dans un petit village soudanais au bord du Nil. Le roman commence par la découverte dans le Nil du corps d’une adolescente que personne ne semble reconnaître. Les palabres autour de l’événement nous conduisent chez le maire, descendant d’une famille de notables en conflit ouvert sur le pouvoir local avec un autre clan du village, aussi riche et puissant. La femme du maire, Radiyya, se pose en gardienne des traditions, dont l’excision des filles, et maintient en esclavages ses domestiques en principe affranchis. C‘est le cas de Fayet Niddo, mère de la belle ‘Abîr qui a été interdite de fréquenter l’école et qui, à treize ans, offre ses charmes sans renâcler à tous les hommes qui le lui demandent. Y compris le frère du maire qui lui promet sa protection…
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Hammour Ziada, écrivain soudanais qui vit en Egypte, il a obtenu en 2014 le prix Naguib Mahfouz pour son roman Le Désir du derviche, retenu aussi dans la shortlist du Grand Prix du roman arabe. Il est l’auteur de quatre romans et d’un recueil de nouvelles, dont une, Tu mourras à vingt ans, a été adaptée en film.
Edition 2020 : Mauvaises Herbes de Dima Abdallah
Parution : 27 août 2020 – Éditeur : SABINE WESPIESE – Pages : 240
Dehors, le bruit des tirs s’intensifie. Rassemblés dans la cour de l’école, les élèves attendent en larmes l’arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l’heure « son géant ». La main accrochée à l’un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans crainte le chaos. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée.
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Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Mauvaises herbes, son premier roman, paru chez Sabine Wespieser éditeur en 2020, a été très remarqué (prix du roman « Envoyé par la poste », mention spéciale du prix de littérature arabe, finaliste de nombreux prix).
Edition 2017 : Mourir est un enchantement de Yasmine Chami et Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville de Khaled Khalifa
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Parution : 8 mars 2017 – Éditeur : Actes Sud – Collection : Sindbad – Pages : 112
Dans un grand sac de toile se trouvent toutes les photos de famille de Sara. À cinquante ans, entourée de ses deux fils et divorcée depuis leur naissance, elle pioche au hasard, et pour leur plus grand plaisir, les images du passé et avec eux retrouve les temps heureux du Maroc à l’orée des années soixante-dix et jusqu’au présent de leur petite enfance. Chaque visage, chaque scène ouvre en elle un récit, parfois nostalgique, souvent politique ; une lecture de ce pays revisité par son regard de femme indépendante, comme le furent avant elle et d’une autre façon sa mère et ses grand-mères.
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Née en 1966 à Casablanca, Yasmine Chami poursuit ses études supérieures au Lycée Louis le Grand à Paris, avant d’intégrer l’Ecole Normale Supérieure Ulm en philosophie. Elle est également agrégée de sciences sociales. Elle se tourne vers l’anthropologie et travaille sur les lignées de femmes migrantes, remontant les généalogies et les histoires de la France vers le Maroc, dans une tentative d’élucidation des conséquences de la migration sur les représentations de la maternité et de la filiation.
Parution : 21 septembre 2016 –Éditeur : Actes Sud – Collection : Sindbad – Pages : 240
Khaled Khalifa explore en profondeur la vie d’une famille alépine ballottée par l’histoire. À travers elle, il restitue les moments les plus douloureux des cinquante dernières années en Syrie, marquées autant par la répression policière que par la corruption, mais aussi par les peurs et les méfiances communautaires, le fanatisme religieux et une profonde crise morale.
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Khaled Khalifa est né à Alep, Syrie, en 1964. Après des études à la faculté de droit, il s’est consacré à l’écriture. Scénariste réputé de plusieurs films et séries télévisées, fondateur d’une revue culturelle, Aleph, il a publié trois romans qui l’ont placé parmi les écrivains syriens les plus reconnus.
Après une nomination en 2008 pour le prix du Roman arabe avec Eloge de la haine, il a obtenu en 2013 le prestigieux prix Naguib Mahfouz à l’Université américaine du Caire pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville.
Edition 2016 : Best-Seller de Réda Dalil
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Parution : 1er janvier 2016 –Éditeur : Le Fennec – Pages : 204
Dans un pays, le Maroc, où on ne lit que deux minutes par jour, l’écrivain Bachir Bachir parvient miraculeusement à vivre de sa plume. Ayant connu succès et notoriété grâce à un premier roman, il estime pouvoir réitérer exploit. Or, un méchant divorce, l’échec de son deuxième livre, un train de vie dispendieux, finissent par le ruiner. Victime d’une série de coups du sort, l’écrivain décroche, déprime et s’endette. Pour sortir du gouffre, il n’a d’autre choix que de produire un Best-seller coûte que coûte. Léger problème : Bachir Bachir ne peut plus écrire…
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Né en 1978 à Casablanca, Réda Dalil a fréquenté les bancs du Lycée Lyautey avant de rejoindre L’Université Al Akhawayn. Après un Bachelor en administrations des affaires, il embrasse une carrière de financier. Ses nombreux voyages d’affaires lui font sillonner le monde à la découverte de cultures différentes. En 2008, Il abandonne son poste de finance manager et se consacre au journalisme. En 2010, il est nommé rédacteur en Chef de l’Hebdomadaire « Le Temps ». Un an plus tard, il entame l’écriture d’un premier roman. Ce sera « Le Job ».
Edition 2015 : Femme interdite de Ali Al-Muqri
Parution : 5 mars 2015 – Éditeur : Liana Levi – Pages : 208
« À quoi bon ce corps ? se lamente l’héroïne de ce roman, en égrenant ses souvenirs. Élevée dans une famille yéménite traditionnelle, elle a grandi sous le joug des préceptes et des interdits. Soumission ou transgression, elle n’a pas d’autre choix. Loula, sa sœur aînée, qui se sert de ses charmes pour vivre, a choisi la rébellion et l’initie, en cachette, à la sexualité. Quant à son frère, il délaisse Marx pour Dieu et l’entraîne dans le djihad, jusqu’en Afghanistan. Entre religion et frustration, elle suivra son inexorable destin… Un portrait brûlant, dérangeant, d’une femme brisée par une société hypocrite. »
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Ali Al-Muqri est né et a vécu au Yémen où il était collaborateur régulier de journaux progressistes. Il est l’auteur de plusieurs romans, dont Le Beau Juif et Femme interdite. Lors de sa parution au Yémen, ce dernier suscite une polémique tellement vive qu’une fatwa est prononcée contre lui. Il est réfugié en France depuis octobre 2015. Son roman, Le Pays du commandeur, paraît en France en mars 2020.
Edition 2013 : Les Gardiens de l’air de Rosa Yassin Hassan
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Parution : 02 avril 2014 – Éditeur : Actes Sud – Collection : Sindbad – Traduction : Emmanuel Varlet – Pages : 256
Anat Ismaël attend impatiemment la libération de son mari, prisonnier politique. Elle travaille comme interprète à l’ambassade du Canada à Damas, où elle est chargée d’accueillir les demandeurs d’asile. Les histoires de ces victimes de la répression dans tout le monde arabe s’articulent à la sienne et à celles de ses amies.
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Née à Damas en 1974, Rosa Yassin Hassan a fait des études d’architecture avant de travailler comme journaliste. Figure de l’opposition laïque de gauche, elle a animé l’association féministe Des femmes pour la démocratie. Elle est l’auteur d’un recueil de nouvelles (Samâ’un mulawwanatun bi-l-daw’, « Un ciel coloré de lumière », 2000), de trois romans (Abanûs, « Ebène », 2004, Hurrâs al-hawâ’, « Les Gardiens de l’air », 2009 et Brova, « Epreuve », 2011) et d’un récit (Négatif, 2008).
Les biographies, et photos ont été glanées sur internet sur les sites où sont cités les auteurs.
Prochain article : Les sélectionnés du Prix de la littérature arabe 2023
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Catégories :Prix de la littérature arabe
C’est fou, je suis passée à côté de la sortie de tous ces livres dont Best-Seller que je note.
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Non, je ne suis pas étonnée, en générale on est attentif à ce que nous aimons, c’est donc normal. Ce type d’article est fait pour ça en fin de compte 😉
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En effet 🙂 Et puis, j’ai trop tendance à ne me retourner que sur des couvertures très travaillées… souvent en imaginaire donc.
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J’ai tendance à être comme toi, mais moi je les notes pour un jour… Je ne sais pas ce qui va m’attirer ! Même moi j’ai du mal à savoir 😅
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Je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi rapide. Merci Julie !
J’ai déjà « Mauvaises herbes » (pour une fois !😀) et j’ai retenu « Femme interdite ».
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Il faut battre le fer tant qu’il est chaud 😉 Femme interdite me tente beaucoup !
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Je n’avais entendu parler d’aucun de ces livres… C’est dommage qu’ils n’aient pas été plus mis en avant, la plupart semblent très intéressants.
Merci à toi d’en parler 😉
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Je pense que c’est une niche et qu’il faut vraiment avoir une appétence pour connaître cette littérature. Effectivement, on voit peu ces auteurs sur les réseaux alors qu’ils sont très intéressant 🙂
Merci à toi 🙏
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J’avoue que ce n’est pas une région du monde qui m’attire particulièrement, mais je pense que c’est en partie dû au fait qu’on entend très rarement parler de cette littérature et quand c’est le cas, c’est plus dans des genres que je ne lis pas tellement, comme le contemporain ou la littérature blanche. Du coup je ne me dirige pas instinctivement vers les rares romans dont j’entends parler…
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Je comprends tout à fait 😉 Tu as quand même cette curiosité de t’y intéresser lorsque tu en croise 😉
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Merci pour l’article, on ne parle pas assez de la littérature arabe…
Pour sortir de mes sentiers battus, c’est parfait ! 😉
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Avec plaisir ma belette 🥰
Si tu y trouves ton compte c’est le principal 😉
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C’est le but recherché 😉
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Tout à fait 😉
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😉
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Belles découvertes, tous ces auteurs m’intéressent pour leur liberté de ton.
Merci beaucoup, bon week-end !
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Je suis ravie que cela te plaise et je reconnais bien cette sensibilité que j’ai décelée sur ton blog 🥰
Excellent week-end également 🙂
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Merci 😙
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Quelle joie de découvrir de nouvelles futures lectures !! 🤩
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Entre l’article d’hier et d’aujourd’hui tu as du choix 🥰
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