Parfois certaines lectures se font sans vraiment qu’on le décide, je ne sais pas me l’expliquer. Beaucoup se demanderont, mais comment ce livre est arrivé entre ses mains ? Plusieurs raisons : il était disponible sur Netgalley sans avoir à en faire la demande auprès de la maison d’édition, j’ai une copine qui s’appelle Rita ! Et j’ai trouvé la couverture et le titre assez intriguant.
On parle peu de la religion catholique, et comme vous le devinez avec ce titre, c’est à Sainte Rita que l’auteure fait appel. Sainte Rita la sainte des causes perdues. Je ne connaissais pas du tout et je dois dire qu’avec des mots, grinçants, parsemés d’humour, tout en étant très sincère avec le lecteur, l’auteure aborde l’espoir qu’elle met en cette sainte, dans sa quête d’aide et de réconfort.
Son voyage en Italie, repousse à la fois les frontières, mais sublime aussi le religieux, car nous découvrons peu à peu ce que représente cette sainte pour certaines personnes et ce que la prière leur a apporter. Le récit est parsemé de petits témoignages, mais aussi de réflexions sur ce que révèle notre époque sur ce besoin grandissant de l’invoquer, de la prier, pour qu’elle intercède auprès de Dieu.
Qu’on y croie ou pas, cela pousse à la réflexion sur la place de la foi, sur la peur de plus en plus prégnante des gens, qui faute de trouver de réponses, que ce soit auprès de médecins, l’Etat ou famille, se tournent vers la prière.
J’ai trouvé les réflexions assez intéressantes, parfois données avec des réflexions très personnelles, mais aussi parfois au ton assez corrosif. J’ai apprécié, que l’auteure ne fasse pas un long monologue, pour ou contre, mais qu’elle tente d’expliquer son cheminement et son besoin.
Elle va quand même plus loin que son approche personnelle, puisqu’elle évoque tour à tour des personnalités très différentes d’elle, de toute classe sociale, qui ressentent le besoin de prier cette sainte. Tout en parsemant son récit d’information sur la vie de sainte Rita, et comment elle a été reconnue par l’Église.
La prière, si elle n’a pas le pouvoir d’apporter une réponse, elle a au moins celui d’apaiser les craintes, et cela ne fait de mal à personne.
L’humour peut parfois déranger, mais j’ai trouvé que ça allégeait la lecture, sinon, cela aurait été soporifique !
De nos jours, mieux vaut être la patronne des influenceuses, comme Kim K, plutôt que la patronne des causes désespérées, comme Rita. Connectée à Instagram plutôt qu’à Dieu. Stigmatisée par l’aiguille du chir’ plutôt que par l’épine de la couronne du Christ. Illuminée par le flash de son iPhone plutôt que par la lumière céleste. Retirée dans une résidence en Californie, plutôt que dans un monastère en Italie. Mariée à un rappeur qui se prend pour God plutôt qu’à Dieu lui-même.
Qu’on aime ou pas ce livre, il a au moins le mérite, d’apporter une réflexion sur la place de la foi et ce besoin grandissant de se tourner vers Dieu et ses saints, en ces périodes où le doute prend parfois le pas…
Le bien, c’est d’ajouter de la vie à la vie, ajouter de l’être à l’être. Et le mal, c’est se diriger vers le néant et se soustraire à la vie.
Notre monde serait-il déjà une cause perdue ?
Parution : 15 mai 2024 – Éditeur : Fayard – Pages : 152 – Genre : religion, christianisme,
Alors que le monde est en proie à de grands bouleversements, l’autrice se trouve, elle-même, confrontée à ses tourments existentiels. À la recherche d’aide et de réconfort, elle décide de partir pour Cascia, sur les traces de la patronne des causes perdues : sainte Rita.
Son voyage en Italie dévoile les témoignages poignants d’autres pèlerins qui se sont, eux aussi, tournés vers la sainte. Au-delà de la relation à la foi, ce récit explore le phénomène fascinant de la vénération universelle de cette sainte qui transcende les barrières religieuses.
Pourquoi ce besoin grandissant de l’invoquer ? Qu’est-ce que cela révèle de notre époque ? Notre monde est-il à ce point désespéré ? Et comment la sainte peut-elle nous aider ?
Ju lit les mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club
Catégories :Contemporain
Je ne me serais pas spontanément tournée vers ce roman, mais le ton pourrait me plaire et je trouve intéressant d’évoquer ce besoin grandissant de se tourner vers Dieu et ses saints… Un sujet peu commun en littérature.
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J’avoue que moi non plus, mais parfois j’ai de drôles d’idées ! Effectivement un.sujet peu commun, mais que l’auteure rend accessible grâce au ton qu’elle y met
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Pas pour moi. Je suis protestante, pour nous le culte des saints releve du paganisme. Bonne journée
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Il me semble que les religions juives et musulmanes ont la même approche. Excellente journée 🙂
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Oui. Bonne journée
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D’ailleurs, si je peux me permettre, le livre est plus profond que ça et ne traite pas que de Sainte Rita. Je précise d’ailleurs dans mon article que le sujet principal c’est le retour vers la prière et ce besoin que les gens ont de prier. Sainte Rita n’est qu’un prétexte que l’on y croit ou pas 😉 Bonne journée
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Merci Julie pour ton retour sur ce roman. Effectivement parfois nos chemins nous mènent à des livres bien différents de nos lectures habituelles. Ce que tu en dis est intéressant et l’extrait que tu nous livres est caustique, j’aime beaucoup.
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Merci Céline, effectivement parfois cela tient à peu de choses :-p Heureusement que le ton n’était pas trop dogmatique, je pense que je ne l’aurais pas lu entier…
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Ce n’est pas un livre sur lequel je me serais particulièrement arrêté je l’avoue, mais c’est vrai qu’il suffit d’un rien parfois pour choisir un livre qui sort de nos habitudes. Et en lisant ce qui t’a poussé à le choisir, j’aurais certainement fait de même à ta place. 🤭 Je ne m’attendais pas à ce que tu parles d’humour ici, ca doit apporter de la légèreté au récit car il doit tout de même évoqué des sujets difficiles pour que les gens soient amené à prier cette Sainte. Une lecture qui a du déclencher beaucoup de questionnement sur l’état du monde, mais aussi sur la faculté de l’être humain à se tourner vers la foi (peu importe la religion d’ailleurs) pour essayer de vivre certains évènements avec plus d’assurance ou de soulagement. Merci pour cette découverte.
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Nous sommes de faibles lectrices manipulables à souhait :-p L’auteur ne part pas trop dans les choses glauques, ça reste léger, car elle ne s’attarde pas. les témoignages sont vites passés, pas plus d’une phrase et c’est certainement ce qui fait que j’ai continué. J’avoue qu’au début j’ai été déstabilisée, car elle parlait de son RDV médical et j’avais peu de tomber dans une liste de malheurs. En fin de compte pas du tout. Effectivement c’est un livre qui questionne sur la foi et sa place dans notre monde actuel. Les gens ont besoin de croire en quelque chose et aujourd’hui, beaucoup trouve un apaisement dans la prière et cela quelque soit la religion et sa manière de croire. Merci Ludivine d’avoir compris entre les lignes 😉
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Oh oui, nous sommes faibles face aux tentations livresques. 🤭 Merci à toi d’avoir partagé cette lecture qui semble être une expérience surprenante et peu commune. 🙂
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😍🙏
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😊😘
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❤
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Ce n’est pas une lecture qui m’intéresse au premier abord mais ta chronique est intéressante.
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J’avoue que je me suis retrouvée dans cette lecture totalement par hasard 😉
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