Ma vie à contre Coran de Djemila Benhabib

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Le texte est claire, l’auteur ne se proclame pas anti-musulmane ni même islamophobe.

Les propos sont directs et incisifs. L’auteur dénonce l’amalgame de certains : « le problème, c’est que dans les mosquées, on ne fait plus de la religion mais de la politique ». Un peu ce que faisait la religion chrétienne au Moyen Age…

Même si le ton peu semblé juste, il est parfois acerbe. En se basant sur son expérience personnelle et à l’aide d’arguments bien documentés, l’auteur fait une analyse de la mouvance islamiste et de sa menace.

Elle nous parle de rues bloquées par la prière, elle considère qu’ «occuper l’espace public est d’une illégalité absolue ».

Elle revendique la liberté d’expression et le droits des femmes. La liberté dans la tête va avec celle du corps.

L’auteur nous dit que les Occidentaux ont une conception médiévale et folklorique des femmes musulmanes et elle insiste pour nous faire comprendre que ce voile que l’on voit n’est pas différent de celui des femmes iraniennes, afghanes ou saoudiennes et qu’en le banalisant et l’acceptant comme certains le font, nous contribuons bien malheureusement au succès de l’intégrisme.

La conclusion est lucide et sans ambiguïté : « Notre classe politique n’a pas apporté de solution adéquate à ce que vivent les jeunes, l’ascenseur social est en panne. du coup, ils préfèrent se réfugier dans ces discours politico-religieux réconfortants de victimisation. »

Si les islamistes ne représentent qu’une petite minorité des musulmans, leur stratégie éprouvée consiste pourtant à se proclamer les porte-parole de cette communauté large et diversifiée. Multipliant les requêtes au nom de l’islam en invoquant leur droit à la liberté de religion, récusant toute critique qui leur est adressée comme une manifestation d’intolérance, ils réussissent ainsi à se faire passer pour les défenseurs de leur foi et à réduire au silence leurs coreligionnaires. Ils tirent même parti de la discrimination dont sont trop souvent victimes les immigrants d’origine musulmane pour favoriser un repli communautaire qui leur donne encore plus de pouvoir.Cette stratégie des islamistes, Djemila Benhabib la connaît bien. Elle l’a vue appliquée en Algérie, en France et au Québec, et elle estime qu’il est temps que d’autres voix de culture musulmane se fassent entendre. Elle expose donc haut et fort les manœuvres des islamistes qu’elle dénonce ici dans un témoignage solidement documenté, auquel elle donne de touchants accents personnels, parce qu’il remue en elle une histoire encore douloureuse.

Editions : VLB éditeur Parution : 2009 Pages : 267 Prix : 19€

Née en Ukraine en 1972 d’une mère chypriote grecque et d’un père algérien, Djemila Benhabib s’installe au Québec, seule, en 1997, où elle fait des études en physique, en science politique et en droit international. Elle travaille actuellement pour le gouvernement du Canada.

 



Catégories :Documentaire, essai...

13 réponses

  1. Je déplore vraiment que ce n’est pas un islam mes des islam l home à tout changer alors que le début était plus simple

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  2. Une fois que la politique entre quelque part, c’est le bordel assuré ! Mais il serait temps que les gens ouvrent leurs yeux et comprennent que les islamistes et intégristes de tous poils (quels qu’ils soient) n’ont rien à voir avec la religion et que tout ceci est politique.

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