Les larmes des cigognes de Lawren Schneider

J’ai découvert l’auteur avec son premier opus « l’héritage de Lizzie » qui ne m’avait pas complètement convaincu… 

Pourtant, avec ce titre, cette couverture et ce quatrième de couverture, j’ai été intriguée. La couverture simple, avec cette faux ensanglantée, ne pouvait qu’attiser ma curiosité et le titre « bizarre » selon mon fils est typiquement le genre qui me titille…

J’ai donc embarqué à bord des « larmes des Cigognes » et le voyage a été un grand plaisir. L’auteur s’éloigne du style « polar » ou « thriller » classique pour présenter au lecteur un livre qui mélange les genres et retrace avec maîtrise tout un pan de l’histoire alsacienne, pour livrer une intrigue de qualité, avec un zest de paranormal…

Lawren Schneider fait le lien avec deux périodes, 1986 à Gambstett (Alsace) avec ces 4 ados dont la vie va basculer et Tambov (Russie) 1943, Louis, son passé qu’il traîne comme un fardeau et ces alsaciens déportés de force dans l’armée allemande…

J’ai été embarquée dans le récit, aussi bien par l’intrigue en elle-même, que par la trame historique, qui se révèle chargée d’informations et surtout lève le voile sur un pan de notre histoire, pour beaucoup (en tous cas pour moi) méconnue… On sent que l’auteur a fait des recherches pour que sa trame historique tienne la route, sans jamais tomber dans la mièvrerie malgré l’horreur.

La part de paranormal glissée dans l’intrigue, trouve sa place dans ce thriller-historique, sans jamais le rendre illogique, j’ai trouvé que cela rendait l’histoire plus humaine… Du moins, elle n’entache en rien le souhait de l’auteur, qui est de rendre hommage à ces hommes, déchirés et enrôlés malgré eux.

Un livre diablement bien construit, des personnages incroyables, maîtrisés, qu’on lit avec avidité, avec une pointe de déception lorsque l’on voit la fin arrivée… J’aurais souhaité lire quelques chapitres supplémentaires… Pour en savoir plus… Pour comprendre…

Un livre qui rend hommage à l’Alsace, à ces hommes confrontés à l’horreur, un devoir de mémoire…

La plume de l’auteur a mûri depuis son premier opus et je trouve que ce type d’intrigue et de récit est beaucoup plus réussit et travaillé.

4° de couverture

TAMBOV, 1943 : Louis n’arrivait pas à trouver le sommeil. Peut-être devenait-il fou. « Je crois que j’ai des visions, un peu comme Bernadette, à Lourdes. C’est comme si j’étais rentré dans le corps de ce type. » Il a cogné une femme. De toutes ses forces.

GAMBSTETT, 1986 : « Je m’appelle Christophe et j’aimerais vous confier mon secret : je suis capable de voir des choses que vous ne voyez pas… Tout a démarré il y a quelques mois. Ma mère m’a serré dans ses bras. Un câlin de maman. J’ai posé ma main sur sa nuque et… C’est comme si j’avais plongé dans son corps, comme si j’avais vu à travers ses yeux ».

Prisonnier dans le camp de Tambov, Louis Waechter est en proie à des visions terriblement réalistes. Quarante-trois ans plus tard, Christophe, son petit-fils, confie à ses amis qu’il a le même don. Ce jour-là il a ouvert une porte qui ne se refermera plus.

Parution : 19 novembre 2017 – Prix papier :  18,00€ – Prix Numérique : 2,99€ – Pages : 325 – Genre : Polar- thriller



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15 réponses

  1. Oui, une belle réussite (et je ne dis pas ça parce que je suis alsacien et que ça m’a rappelé plein de choses).

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  2. Celui-là je veux bien le lire !
    Mais manque je temps.
    Oui il m plait bien tout de même.
    Merci pour ce beau retour dame Julie !

    Aimé par 1 personne

  3. voilà un livre qui a tout pour me plaire. L’histoire de ces « malgré eux » est terrible. Merci pour la découverte Julie, belle soirée à toi 🙂 Bises bretonnes.

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