Les cœurs de ferraille – Tome 1 – Debry, Cyrano et moi de Béka et José-Luis Munuera

Lorsque j’ai vu passer ce titre à sa sortie, j’ai tout de suite eu envie de découvrir l’univers rétro futuriste, avec ces robots plus humains que les humains. La couverture à elle seule regroupe tout l’univers que l’on retrouve entre les planches.

Un univers où l’imaginaire côtoie le fantastique pour notre plus grand bonheur !

Aucune fausse note, les planches sont magnifiques, les dialogues sont d’une justesse incroyable et il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas être touchée…

Pourtant, vous l’aurez compris, on parle ici de robots mais pas que.. Les robots ne sont que le prétexte pour évoquer avec intelligence et sensibilité les rapports mère-fille, à travers ce conte des temps modernes les auteurs, nous poussent à nous interroger sur l’amour filial de manière générale. Mais aussi sur les rapports humains, le racisme et d’autres sujets bien actuels…

Caroline Roque et Bertrand Escaich forment le tandem « Beka » et sous les dessins de Munuera abordent des thèmes graves tout en y apportant une certaine poésie, avec de superbes dessins vivants, et une colorisation nimbée de sépia tout en nous plongeant dans un univers où la ségrégation tient une place de choix. Mais l’amour peut-il s’affranchir des différences ? N’est-il pas plus fort que tout ?

Cyrano de Bergerac sert de fil conducteur, et cela de manière très intelligente, en mettant en parallèle la vie de Iséa et de Cyrano. En quelques planches on passe par une palette d’émotions aussi diverses que variées, de l’incrédulité, à la peur, en passant par l’angoisse pour au final avoir presque la larme à l’œil.

Malgré le fait que cette BD soit présentée comme un tome 1, je n’ai pas eu le sentiment qu’une suite était nécessaire, c’est un tome qui se suffit à lui-même, certainement que les auteurs, vont aborder d’autres thématiques avec d’autres personnages dans les prochains volumes.

Une BD qui bouscule les codes, apporte une fraicheur indéniable à l’univers de la bande dessinée mais surtout d’un réalisme incroyable, où l’on vit au cœur du 19ème siècle, tout en ayant des tablettes et des moyens de communication, très modernes.

Parution : 3 juin – Éditeur : Dupuis – Pages : 72 – Genre : science-fiction, imaginaire, fantastique, ségrégation, esclavagisme,

Dans un monde rétrofuturiste où les humains vivent entourés de serviteurs robots, la jeune Iséa préfère se réfugier dans Cyrano de Bergerac, film conseillé par Tal, sa seule amie, qu’elle ne rencontre que par écran interposé. Mais le jour où Debry, sa robot-nounou adorée, est renvoyée par sa mère, le fragile équilibre de l’adolescente s’effondre. Coûte que coûte, Iséa décide de retrouver la seule personne qui lui ait jamais donné de l’amour, fût-elle un robot… Accompagnée par un camarade d’école, Tilio, elle va partir vers l’étrange ville de Tulpa…



Catégories :BD/Romans graphiques, Challenge de l'imaginaire, Fantastique/Science-fiction/Uchronie/Dystopie...

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6 réponses

  1. Très bel avis sur une BD qui fut un coup de coeur pour moi 🙂

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