On a tous un père super-héros…
J’imaginais un album totalement différent de ce que j’ai lu, mais cela n’a pas été déplaisant pour autant. Cette superbe couverture bordeaux avec un dessin minimaliste, donne le ton sur le genre de planches que l’on va découvrir.
Le trait est léger, les dessins minimalistes avec des couleurs douces et vives à la fois.
Qu’est-ce qu’un papa super-héros : celui qui sauve des vies… Un raccourci minimaliste également, qui permettrait au jeune lecteur de faire la différence entre les différents métiers… Architecte, c’est bien aussi, il construit des maisons, mais ce n’est pas un métier de super-héros… Le président aussi est un super-héros… Je n’arrive pas à déceler ce qui m’a gêné dans cet album : le fait qu’être un super-héros, c’est seulement sauver des vies, le fait que le président soit dépeint comme un super-héros, parfois…
Le fait que les papas des autres métiers ne soient pas considérés comme des super-héros parce qu’ils ne sauvent pas des vies… Oui sauver des vies est un super pouvoir, mais il y a différentes façons de le faire. Si je prends l’exemple de l’architecte, sans lui il n ‘y aurait pas de maison, donc les gens vivraient dehors et dehors, il fait froid, il pleut… Je sais aussi faire des raccourcis.
Alors oui, lorsque l’on ferme cet album, on comprend bien que ce qui voulait être dit, c’est que le plus important dans la vie, c’était de trouver sa place et de faire le métier que l’on souhaite. Qu’il n’y a pas de métiers plus valorisant que l’autre.
C’est quoi être super-normal ? C’est être super-soi-même et c’est ce que cet album veut mettre en avant. Les 2/3 dernières planches sont explicites et rattrapent bien ce qui me déplaisait, mais je reste mitigée sur l’approche avec la chute qui arrive trop rapidement, je ne suis pas certaine qu’un enfant de moins de 9 ans, puisse comprendre le message.
Les mots irrésistibles d’un jeune garçon dont l’admiration pour son père, médecin, n’a d’égal que son humour. Tendre et drôle, cet album d’Arnaud Cathrine, illustré avec talent par Charles Berbérian se lit avec délectation et émotion.
Parution : 1er octobre 2020 – La Martinière Jeunesse – Pages : 32 – Genre : album jeunesse
Né en 1973, Arnaud Cathrine commence à écrire à l’âge de quinze ans et publie en 1998 son premier roman, Les Yeux secs, aux Éditions Verticales. Depuis, il a fait paraître plus de vingt livres dont, récemment, Pas exactement l’amour (2015, Prix de la nouvelle de l’Académie Française), et À la place du cœur – Saison 1 et 2 (Éditions Robert Laffont, 2016, 2017) . Par ailleurs, Arnaud Cathrine a adapté son roman La Route de Midland au cinéma avec Éric Caravaca, sous le titre Le Passager, ainsi que Je ne retrouve personne, diffusé récemment sur Arte sous le titre Neuf jours en hiver.
Ex-chroniqueur et producteur à France Culture, conseiller littéraire pour le festival des Correspondances de Manosque ainsi que pour la Maison de la Poésie, il aime la scène et, notamment, les lectures musicales. En 2008, Frère animal fut un livre-album écrit à quatre mains et chanté avec Florent Marchet. Le spectacle s’est produit dans toute la France, trois années entières.
Charles Berbérian est un dessinateur et scénariste de bande dessinée français d’origine arménienne.
Après plusieurs années passées au Liban, il suit, à l’âge de dix-huit ans, les cours de l’École des beaux-arts de Paris où il fait la connaissance de François Avril. Ses premières bandes dessinées sont publiées dans divers fanzines dans lesquels il développe un style graphique d’abord influencé par Ralph Steadman.
En 1983, il fait la connaissance de Philippe Dupuy, qui, comme lui, collabore à P.L.G. Une de leurs premières réalisations commune consiste en un hommage à Hergé, dans le fanzine Band’à Part n°13 (1983). Leurs signatures (scénario et dessin) deviennent indissociables – leurs premières histoires communes sont reprises dans Les héros ne meurent jamais. En 1984, ils font leur entrée à Fluide Glacial. Ils y réalisent Red, Basile et Gégé (album Graine de voyous) puis Le journal d’Henriette, chroniques amères et tendres d’une petite adolescente timide et complexée. En 1985, ils conçoivent Le petit peintre, un petit ouvrage proposé dans la collection » Atomium « , des éditions Magic-Strip. Deux ans plus tard, ils réalisent Chantal Thomas, un portfolio publié chez Michel Lagarde. Ils figurent au sommaire de Je bouquine et collaborent à plusieurs campagnes publicitaires (pour Canal +, etc.).
En 1990, ils donnent naissance à Monsieur Jean, dans Yéti. Ils conçoivent en 1992 l’iconographie du Guide de l’environnement aux éditions La sirène. L’année suivante, chez ce même éditeur, ils illustrent Tout n’est pas rose, un ouvrage rédigé par Anne Rozenblat (la femme de Berbérian). En 1994, ils réalisent l’une des pièces maîtresse de leur œuvre : Le journal d’un album (L’association) et en 1996 présentent leurs vision de New York (dans New York carnets, Cornélius – suivront Barcelone, Lisbonne, Tanger…).
En 1999, le tome 4 des « aventures » de Monsieur Jean obtient le Prix du Meilleur Album au Festival d’Angoulême. Par leur graphisme d’une grande élégance, par le ton particulier de leurs récits, Charles Berbérian et Philippe Dupuy ont su mettre en scène leur univers très particulier, où se mêlent l’humour et la gravité. En 2008, ils obtiennent le Grand Prix de la Ville d’Angoulême.
Catégories :BD/Romans graphiques
Durant le confinement 1er, les hommes qui ramassaient les poubelles n’étaient-ils pas des super héros aussi ? Même en temps normal, nous en débarrasser, c’est un boulot de super héros, ça, non ?? Et les caissières qui triment ? Plein de métiers sont des super héros, parce que sans eux, ce serait le bordel, mais on ne s’en rend pas compte…
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Je suis tellement d’accord avec toi ! La BD m’a vraiment laissé une certaine gêne. On ne pense pas à tout ces métiers, sans lesquels notre société ne serait rien. J’ai pris l’exemple de l’architecte car c’est l’exemple pris. Je l’ai fait lire à mon fils de 13 ans et il n’a pas aimé le message
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Le nettoyeur de rue est un super héros, il fait un boulot de merde, pour un salaire de merde, pour un regard méprisant et sans lui, les villes sont des porcheries ! Ok, Bruxelles est une porcherie, malgré tout… et j’ai parfois l’impression que nos rues, c’est les favelas !! Les gens sont des cochons et j’insulte l’animal !
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C’est pareil à Paris ! Certains quartiers sont dégueulasses ! En même temps c’est un boulot ingrat qui fait peu d’émules. Les gens sont d’une crasse folle et comme tu dis les cochons sont plus propres !
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Et quand un journaliste de Libération a les couilles de soulever la crasse de Bruxelles, tout le monde hurle comme une vierge effarouchée qui aurait vu un zob ! Putain, la capitale est sale ! Paris aussi, mais bon, regardons chez nous d’abord 😉
Boulot ingrat et en prime, les gens sont sales, ça ne va pas aller en s’améliorant !
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Malheureusement non… Si on dit que Paris est sale tout le monde va crier au lynchage aussi!
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Je suis circonspect sur ce qui semble être le message de cette BD… par contre la couverture est belle
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Oui la couverture est vraiment belle 🙂 Je pense que le message est très maladroitement construit
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😉
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