Lampedusa ? Vous connaissez ? Non ?
Pourtant vous en avez certainement entendu parler ces dernières années… C’est une île italienne de 20 km², perdue en Méditerranée, plus près des côtes tunisiennes que des côtés siciliennes, théâtre d’un actualité dramatique. Femmes, hommes et enfants s’échouent sur cette île qui représente l’espoir d’une vie meilleure.
A travers les yeux de Niccolo, nous découvrons le quotidien des habitants, des migrants. Tous confrontés à la misère, oubliés du monde et cela malgré les feux des médias.
Le récit remonte sur les dix dernières années où le flux migratoire n’a cessé d’augmenter, changeant les mentalités et tuant à petit feu les habitants mais aussi ce père, pêcheur, traumatisé par les morts accrochés dans ses filets.
L’auteur aborde les enjeux politiques que suscitent les migrants, mais aussi comment des insulaires vivent l’arrivée de ces hommes et femmes. Se pose pour eux la question de savoir s’ils doivent « fuir » cette île ou y rester et se battre. Non pas contre les migrants mais avec et pour les migrants.
Avec une réalité saisissante empreinte d’émotion, l’auteur nous raconte les naufrages, les morts, les incendies, l’absence de secours… Il nous raconte Lampedusa «l’île des espoirs avortés »
Pêcheurs d’hommes fait partie de ces livres qui ont le pouvoir de modifier notre regard sur le monde, en nous faisant prendre conscience de certaines réalités, en permettant d’aiguiser notre conscience.
En le refermant on sait que notre approche ne sera plus tout à fait pareil….
On sait que cette lecture a ouvert une brèche des possibles et notre humanité n’en est que plus belle.
Je remercie les éditions Robert Laffont et NetGalley pour cette lecture.
Parution : 4 janvier mars 2018 – Édition Robert Laffont – Prix papier : 19€ – Prix Numérique : 12,99€ – Pages : 306 – Genre : Politique-journalisme-reportage
Éric Valmir a été le correspondant de Radio France en Italie pendant 5 ans. Installé à Rome, il couvre toute l’actualité italienne, produit et réalise la série radiophonique « Ciao Ragazzi » et… commence à écrire Magari. Rentré à Paris, il anime depuis septembre 2011 sur France Inter un rendez-vous matinal politique « Les jeunes dans la présidentielle », qui connaît rapidement un succès d’audience. Il est également l’auteur, chez Robert Laffont, de Toute une nuit (2005), De la difficulté d’évoquer Dieu dans un monde qui pense ne pas en avoir besoin (entretiens avec le cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, 2008), et de Italie, belle et impossible (2011) chez Editalie.
Catégories :Contemporain
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci pour ce joli partage Julie ! un sujet qui me touche beaucoup car on ne peut rester insensible au sort de ces êtres humains.. Bises bretonnes 🙂
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Avec plaisir Frédéric 🙂 Oui ce genre de livre te remets les idées en place 😉 Enfin surtout pour ceux qui douteraient …
Bises 🙂
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