Parution : 22 août 2019 – Editeur : Robert Laffont – Collection : La bête noire – Prix papier : 20€ – Prix numérique : 13,99€ – Pages : 384 – Genre : polar, thriller-psychologique, suspense
Voilà un titre plutôt étonnant, dans cette collection. Je me suis posée pas mal de questions avant de le commencer, surtout que je l’ai fait sans avoir lu la quatrième de couverture ou lu aucun avis. Je me réservais la possibilité d’une immersion totale… Et je n’ai pas été déçue.
Ce n’est pas l’enquête en elle-même que je retiendrais, mais bien la construction que l’auteur a faite autour de ses personnages. Et là chapeau bas, car ils sont drôlement bien construits.
J’ai eu du mal à entrer dans le livre, j’ai été assez déstabilisée (voir mon article premières lignes) par la plume de l’auteur et le début de l’intrigue. En fin de compte, j’ai réussi à trouver mon rythme de lecture et là quel plaisir !
C’est parfois crue, osée, avec des réparties tellement cinglantes que les personnages en deviennent attachants, malgré leur foutu caractère qui donne envie de les étrangler tout en les serrant dans nos bras. Enfin pas trop quand même…
D’un côté, on a Clovis, militant de l’Algérie française, raciste et râleur, soixante-dix ans et amoureux de sa voisine libertine et adepte des soirées dans la baie des Cochons.
De l’autre côté, André, fervent gauchiste, ne reculant pas devant toute nouvelle expérience qui ferait battre son palpitant… Enfin surtout celles qui réveilleraient son entre-jambe…
Tout les oppose et pourtant ils vont avoir à cœur de trouver l’assassin d’une femme retrouvée nue et morte dans les dunes de la baie des cochons.
Les répliques cinglantes, éveillent les sens, et donnent autant de plaisir au lecteur qu’aux personnages. La plume de l’auteur use d’un balancier jubilatoire dans les répliques sur l’opposition qui les caractérise, accentuant leur différence, tout en les rapprochant. Chacun accentuant la caricature de son double et de ses pensées. Avec le cynisme qui sied à leur gouaille, et l’accent parfois chantant qui s’en dégage, le lecteur a le sourire, et visualise bien les scènes. L’auteur a pris le temps de camper ses personnages dans un décor peur probable, le soleil, les plages nudistes du Cap d’Agde, mais rien n’est vulgaire, bien au contraire, on se plait à trouver normal qu’André veuille s’éclater et libérer sa libido…
C’est cynique et jubilatoire en même temps. La vieillesse a ça de bon, que l’on ne prend plus de gants et c’est tout le suc de ce bouquin.
Ce livre a été lu en partenariat avec la maison d’édition. Pour en savoir plus sur les conditions vous pouvez consulter la page Partenariats
Né en 1962 à Puteaux, scénariste, réalisateur et écrivain franco-américain. Il quitte Paris et s’installe à Hollywood en 1991, où il apprend diverses métiers liés à la production cinématographique. Il devient le « music supervisor » de plusieurs films : L’Extrême Limite de James B. Harris, Meurtre à Alcatraz de Marc Rocco, Stargate de Roland Emmerich. C’est en travaillant avec ces différents réalisateurs qu’il prend confiance et se lance dans l’écriture et la réalisation de La Loi des armes (Scenes of the Crime) avec Jeff Bridges, Noah Whyle et Peter Greene. Le film est présenté au Festival du Cinéma Américain de Deauville, en septembre 2001. En 2007, il écrit un premier roman chez Fayard, avant d’être publier dans la collection Rivages/Noir. Il poursuit cette carrière à La Manufacture de Livres, puis plus récemment chez Robert Laffont.
Catégories :Thrillers/Polars
Il a l’air bien tripant ce livre quand même 😉
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J’ai bien aimé le ton caustique 😉
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Les répliques cinglantes, moi, j’adore ! Je vais tenter la méduse, alors 😉
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Ah oui, là tu seras servie 😉
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Cool !
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😉
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Moi je n’ai pas du tout aimé ce livre. J’ai sauté des passages entiers pour le terminer plus rapidement. Les chamailleries de ces deux-là m’ont fatiguée. Même si le cynisme des héros est absolument poilant, ça ne fait pas tout et j’ai trouvé que l’intrigue était vraiment tirée par les cheveux.
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Je comprends tout à fait qu’il ne puisse pas plaire 🙂 C’est assez spécial 😉
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