La constance du prédateur de Maxime Chattam – Le nouveau départ de Ludivine Vancker ou le renouveau de Maxime Chattam

Je n’ai pas lu les livres avec le personnage de Ludivine Vancker, mais cela ne m’a pas empêchée de comprendre toute la torture psychologique qu’elle a traversée dans les précédents opus, puisque l’auteur y revient quelque peu, mais sans noyer le lecteur. C’est une reconstruction et un nouveau départ qui coïncide avec une nouvelle enquête durant laquelle c’est un tueur en série qui doit être débusqué.

Malgré quelques longueurs, dans les passages où l’introspection est très présente, pour permettre de faire face à l’horreur la plus immonde, j’ai passé un très bon moment. Et j’ai retrouvé ce que j’avais aimé chez l’auteur avec la trilogie du mal.

Les scènes de crimes sont très visuelles, bien décrites, ainsi que les lieux bien dépeints avec quelques informations sur le bassin minier et ce que sa fermeture a pu occasionner. Où des lignées entières de mineurs ont été touchées de plein fouet par le chômage et ses dérives. Tout cela sert de toile de fond à une intrigue bien plus dense dont l’histoire remonte aux origines ancestrales de l’Homme dans toute sa turpitude et sa violence, et où les tueurs en série et leur psychologie ont une place de choix.

Une intrigue, au fil conducteur, très intéressant, d’ailleurs tellement inenvisageable qu’il ne peut sortir que d’un esprit un peu barge, ce n’est bien entendu pas l’auteur que je vise… Quoi qu’il faille avoir une sacrée dose d’analyse, de réflexion sur le monde et un recul plus qu’indispensable pour ne pas se laisser submerger par ses propres visions.

Si parfois, on a l’impression de toucher du bout des doigts la solution, c’est mal connaître l’auteur, qui aime jouer avec nos nerfs, nous torturer, pour mieux balancer les révélations.

Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un livre de Maxime Chattam. Le dernier a été « Le signal » avec lequel je n’avais pas accroché, le lien avec Stephen King était bien trop présent. Même si, l’intention de l’auteur était de rendre hommage, à un auteur dont il est friand. J’ai évité « L’illusion » pour les mêmes soucis relevés par certains lecteurs.

« La constance du prédateur » laissait présager une bonne dose de noirceur et je n’ai pas été déçue. Je dois dire que je me sens réconciliée avec l’auteur, grâce à des personnages bien brossés et à une intrigue rondement menée.

C’est glauque, c’est parfois immonde, c’est diablement bien construit et j’ai retrouvé ce que j’aimais dans « la trilogie du mal » dont j’attends encore une suite ! Monsieur Chattam à quand le retour de Brolin ?

Je remercie sincèrement le journal 20 minutes pour cette lecture.

Parution : 2 novembre 2022 – Éditeur : Albin Michel Pages : 448 – Genre : thriller, thriller psychologique, polar, tueurs en série

Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée… Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.



Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Thrillers/Polars

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16 réponses

  1. Je n’ai pas lu beaucoup de Chattam, mais si je devais m’y remettre, celui-ci me semblerait parfait !

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  2. Je n’ai pas accroché à La trilogie du mal mais j’aime qu’on me mène par le bout du nez alors je pourrais tenter cette série 🙂

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  3. ça a l’air très prenant, même si le côté « immonde » ne m’attire pas trop. A voir.

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  4. Je vois que Chattam n’a pas changé de style 😉

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