
« Face Mort », c’est l’outil de référence, l’intelligence artificielle qui peut trouver n’importe qui, n’importe où. Son aide est précieuse pour les hommes de terrain qui doivent débarrasser la Libye des Djiadhistes, partis de Syrie qui souhaitent former un Califat libyen. La mission de départ, assez simple, prend un virage à 180°, lorsqu’il faut arrêter une attaque dépassant largement les frontières françaises et libyennes.
Plonger dans ce livre, c’est plonger dans une réalité qui nous semble impossible, pourtant, même si c’est un roman, Face mort est criant de vérité. Tous les ingrédients sont là pour permettre une immersion totale dans les arcanes de la DGSE, de l’Etat et de ses possibles travers. À l’heure du terrorisme réel, on ne peut s’empêcher de penser que l’auteur se sert d’une réalité dérangeante comme base à son intrigue.
Polytechnicien de formation et journaliste d’investigation, c’est un domaine qu’il connaît bien et cela se sent à la lecture. On aime ou on n’aime pas le genre, mais il faut au moins reconnaître que tout est crédible.
L’imagination d’un auteur ne fait pas tout et parfois la vérité n’est pas loin. Alors oui, on peut avoir du mal à imaginer un jour, le président de la République, ancien banquier, mais cela n’est, à mon sens, pas là par hasard. Notre monde, est régi par les banques et le profit, donc il n’y a qu’un pas pour que l’un d’eux devienne le maître à bord du bateau France.
Les ficelles, pour la domination ou la lutte se font en coulisse et l’auteur, décortique avec brio ces manipulations.
C’est un techno thriller que j’ai beaucoup apprécié, car tout est cohérent. De plus, il n’y a aucun temps mort, qui aurait pu lasser. L’écriture est concise, nerveuse avec un rythme soutenu, et une immersion aux côtés des personnages. Des personnages bien brossés et très crédibles, avec les doutes et les convictions de chacun. Rien ne manque pour en faire une bonne série…
C’est à la fois terrifiant et passionnant. Le fait d’utiliser l’intelligence artificielle, pour lutter contre le terrorisme sert de base à une réflexion sur l’utilisation de « Face Mort » dans notre quotidien et c’est franchement flippant. Les dérives pourraient être importantes et je ne suis pas certaine que cela résolve le problème. Et c’est un peu ce que veut dire l’auteur, lorsqu’il évoque, à travers un personnage, l’immersion que l’Etat ou les Etats, font dans la politique de certains pays. La course aux richesses ouvre la porte aux compromis, aux ententes et lorsque l’on n’est plus d’accord on fou le bordel. Aujourd’hui, la Libye est devenue l’ennemie alors qu’elle était l’amie d’hier… Au passage, on glisse les doutes sur des financements…
Les amis d’hier sont les ennemis du jour, les Djihadistes sont devenus les ennemis de certains et les amis des autres. Tout est bon, pour asseoir sa position. Mais les Hommes partent, ne restent que les actions…
Si vous mélangez la politique de ces dernières années, les luttes, les fuites, les accusations, ajoutez-y toutes les technologies nouvelles de reconnaissance facile, de surveillance rapprochée, vous obtiendrez Face Mort de Stéphane Marchand.
Le sous-lieutenant Georges Kabla, petit génie tout juste sorti de Polytechnique, effectue son stage au centre radioélectrique des Alluets-le-Roi, en réalité une base d’écoute de la DGSE. Sa mission ? Paramétrer Face Mort, un algorithme de reconnaissance faciale extrêmement sophistiqué. Quand la machine déclenche une alerte après avoir détecté et analysé une vidéo, la France se retrouve en première ligne face à une conspiration impitoyable… À des milliers de kilomètres de là, de l’autre côté de la Méditerranée, en Afrique du Nord, une femme traque dans le plus grand secret les djihadistes français pour les éliminer. Maxime Barelli, capitaine dans les forces spéciales, affronte ses vieux démons, mais obéit aux ordres. Jusqu’à ce matin où elle découvre qu’une arme inconnue vient d’être testée dans une petite ville de Libye. Une arme qui choisit ses victimes, aussi insaisissable que l’air, et qui menace l’Hexagone !
Parution : 15 octobre 2020 – Editions Fleuve – Pages : 464 – Genre : Thriller, techno-thriller, espionnage, politique

Stéphane Marchand est diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE).
Il commence sa carrière en 1987 au journal « Le Figaro » comme reporter au service Étranger. Il est envoyé l’année suivante à Jérusalem comme correspondant alors que se termine la guerre du Liban et que commence la première Intifada. À la fin de 1990, il est correspondant du Figaro à Washington, où il couvre la fin du mandat de George Bush (père) et le premier mandat de Bill Clinton. Il analyse en particulier, de Washington, les suites de la première guerre du Golfe et les guerres des Balkans.
De retour en France, toujours au Figaro, il est rédacteur en chef du service de Macroéconomie. En 2006, il est directeur adjoint de la rédaction du Figaro, en charge des pages Débats Opinions où il signe des éditoriaux.
Il quitte le Figaro en 2008 et fonde, puis dirige jusqu’en 2009 le journal économique en ligne E24.
Il est chroniqueur économique sur la chaîne France 24 et rédacteur en chef de ParisTech Review, une revue anglophone consacrée aux technologies et destinée à promouvoir dans les grands pays émergents, les enseignements et les unités de recherche des écoles de ParisTech, en partenariat avec la Harvard Business Review, la revue Knowledge@wharton et le journal Les Echos. Il est chroniqueur scientifique au journal L’Opinion.
Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Thrillers/Polars
Coucou Julie ! Si je n’avais pas vu la photo de l’auteur, j’étais dans l’erreur : je pensais au Stéphane Marchand qui a écrit Dolly’s Bible avec Fabio Mitchelli, Nos rêves indiens… que j’aime beaucoup ! Un mec super, et un photographe de talent.
En tout cas, ce roman m’intriguait, et tu me donnes envie d’en savoir plus 😊
J’aimeJ’aime
Coucou Mélissa 🙂 Effectivement, c’est un homonyme, ce qui est assez troublant, quand on veut connaitre un peu l’auteur. Je suis ravie de te donner envie, en tout cas, j’ai passé un très bon moment 🙂 Bises
J’aimeJ’aime