Depuis un moment déjà, je lis des avis plutôt positifs sur les écrits de Michaël Mention, mais je n’avais pas encore franchi le pas de les découvrir, jusqu’à ce jour, avec ce polar historique déniché par hasard dans les rayons de ma médiathèque. Je m’aperçois par la même occasion, et avec un peu de surprise, que Michaël Mention a déjà publié de nombreux livres, le premier en 2008.

L’intrigue de « La voix secrète » se situe à Paris, pendant l’hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, premier roi des français. Des meurtres d’enfants ébranlent la capitale et le chef de la Sûreté, Pierre Allard, voit dans ces crimes une ressemblance avec ceux commis par Pierre-François Lacenaire. Ce dernier, escroc et criminel, est incarcéré à la Conciergerie, où il écrit ses mémoires, en attendant de passer sous la guillotine. Allard lui demande alors son aide pour résoudre ces mystérieux assassinats d’enfants.

L’auteur nous entraîne dans un Paris sombre et poisseux. L’ambiance y est parfaitement décrite et j’ai eu l’impression d’être immergée dans l’histoire avec les protagonistes ; comme projetée dans les bas-fonds parisiens, confrontée à la misère humaine, au côté des enquêteurs dans cette morgue, où la pestilence rencontre la noirceur des âmes. Une atmosphère étouffante, servie par une narration intéressante : on alterne entre la vie pénitentiaire de Pierre-François Lacenaire, où il dévoile ses pensées, ses réflexions sur ce qui l’a conduit en ces lieux, et l’enquête, avec Allard, son adjoint, les équipes de la police qui ne sont pas les bienvenus dans de nombreux quartiers de la ville. S’y ajoute une dimension politique avec la monarchie de juillet et les attentats dont fut l’objet Louis-Philippe.

C’est donc un polar historique bien documenté, avec lequel j’ai beaucoup appris, notamment sur ce « poète-assassin » Lacenaire. L’enquête en tant que telle ne m’a pas enthousiasmée, mais j’ai vraiment apprécié le côté historique et l’ambiance très marquante.

Je suis une grande fan de la série « Le bureau des affaires occultes » dont l’intrigue se situe à la même période historique, sous le règne de Louis-Philippe ; pourtant, j’ai le sentiment que l’atmosphère y est tout à fait différente. Je trouve cela assez étonnant et passionnant, la façon dont un auteur nous « transmet » une époque et l’ambiance d’un lieu.

Parution : 5 janvier 2017 – Éditeur : 10 X 18 – Pages : 240 – Genre :  policier historique, thriller, polar,  littérature française, psychologie

Durant l’hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, alors que Paris est rongé par la misère et les attentats, la police enquête sur un tueur d’enfants. Tous les indices orientent Allard, chef de la Sûreté, vers le célèbre poète et assassin Pierre-François Lacenaire. Incarcéré à la Conciergerie, celui-ci passe ses journées à recevoir des visiteurs et à rédiger ses Mémoires en attendant de passer sous la guillotine. Un autre crime se produit, révélant davantage de similitudes avec ceux commis jadis par Lacenaire. Allard décide alors de le solliciter dans l’espoir de résoudre au plus vite cette enquête tortueuse. Entre le policier et l’assassin s’instaure une relation ambiguë, faite de respect et de manipulation, qui les entraînera tous deux dans les coulisses d’un Paris mystérieux et violent.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2024 au 11 Juillet 2025)

Ju lit les mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club

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Tags:avis livresque, chronique, littérature anglaise, Livres, polar, policier, thriller