Un livre, un extrait… La Constance de la louve de Cécile Baudin


Apparemment, le notaire avait récupéré cette propriété à la suite d’une succession dont il s’était chargé. Chastel n’ignorait pas que cette profession avait largement profité de sa position pour s’enrichir de la sorte : elle était le passage obligé et la confidente privilégiée des enregistrements des décès comme des reconnaissances de dettes, des ventes contraintes et des contrats de mariage, systématiques entre notables. Ainsi, les notaires avaient le monopole d’un immense bazar où toutes les informations avaient une valeur, et où les affaires étaient toutes potentiellement bonnes, et peu concurrentielles.

En outre, jamais à court de liquidités, ils n’hésitaient pas à répondre favorablement aux demandes de prêt des paysans. Ces derniers, sans autre solution, sollicitaient les notaires pour acquérir ici une vache, là des outils, ou le lopin de terre d’un voisin encore plus dans la difficulté qu’eux-mêmes.

Il suffisait alors au prêteur de prévoir une échéance de remboursement au-delà de laquelle, en cas d’impossibilité de paiement, l’homme de loi pouvait faire opposition sur les parcelles du paysan.


Parution : 14 mars 2024 – Éditeur : Les Presses de la cité (collection Terres de France) – Pages : 496 – Genre :  policier historique, polar,  littérature française

Lozère, hiver 1835. Un étudiant en médecine est découvert mort devant l’asile d’aliénés qui l’accueillait en formation. Il se serait perdu dans la tempête de neige qui faisait rage la nuit précédente. Mais le juge de paix de Saint-Alban, par ailleurs lieutenant de louveterie, s’interroge sur l’étrange décès. Aidé par une infirmière de l’asile, il met au jour une série d’incohérences, et d’indices troublants.

La piste encore fraîche le mène jusqu’au canton voisin où il déterre d’autres mystères, plus anciens, plus obscurs, qui impliqueraient des notables.

En ce début de XIXe siècle, dans une ruralité où les progrès scientifiques et technologiques se font attendre, l’ombre de la bête du Gévaudan plane toujours sur les monts de la Margeride.
Mais n’y aurait-il pas pire prédateur qu’elle ?

Une enquête passionnante et ténébreuse.


Ju lit les mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club



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5 réponses

  1. un roman historique ? et policier ?

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