
« Même si votre ancêtre n’a pas été brûlée, vous pouvez être sûr qu’elle a vécu dans la terreur. La sorcière vous regarde, cela n’a rien de surnaturel. C’est européen. »Isabelle Sorente est hantée par une image, celle d’une femme au crâne rasé, attendant sa condamnation. Qui est-elle ? De quoi s’est-elle rendue coupable ? Dans une enquête mêlant récit historique et intime, la romancière nous entraîne sur les traces des sorcières, ces milliers de femmes pourchassées et tuées, soupçonnées d’avoir conclu un pacte avec le diable. Loin d’appartenir au passé, la sorcière est semblable à un secret de famille : s’en approcher, c’est faire surgir des souvenirs enfouis.
Parution : 8 janvier 2020 – Éditeur : JC Lattès – Pages : 300 – Genre : autobiographie, témoignage, inquisition, féminisme
Cela faisait un moment que ce livre traînait dans ma PAL et je me suis dit qu’il était temps de l’extirper… Je découvre la plume de l’auteure avec ce livre, et je dois dire que j’ai été assez surprise.
Le livre s’ouvre sur l’interrogatoire d’une femme accusée de sorcellerie. Cette vision devient obsédante au point que l’auteure débute une enquête sur les chasses aux sorcières qu’elle va croiser avec notre époque.
Je trouve très subtile l’utilisation du concept de la sorcière à travers l’Histoire et dans notre société contemporaine. Elle porte donc un regard intéressant sur l’utilisation du terme « sorcière » ainsi que son évolution au fil du temps, passant de l’imaginaire des chasses aux sorcières du Moyen Âge à des connotations plus modernes de féminisme, d’émancipation et de revendication du pouvoir féminin.

L’auteure aborde plusieurs facettes du concept de la sorcière et de sa signification dans différents contextes culturels, elle part du postulat que ces femmes « sorcières » étaient souvent des personnes désignées comme subversives, remettant en question les normes et le pouvoir établis. Elle aborde également les liens entre la sorcière historique et les mouvements féministes contemporains, tout en mettant en lumière un parallélisme entre les persécutions passées et les défis auxquels les femmes font encore face aujourd’hui, ainsi que l’importance de la résistance féminine à travers les âges, tout en apportant une perspective nouvelle et intéressante sur la sorcière en tant qu’archétype culturel.
En filigrane, c’est la mémoire transgénérationnelle comme décodage biologique avec l’empreinte que la chasse aux sorcières aurait laissé, de manière inconsciente, chez les femmes, identifiant ainsi les schémas transgénérationnels en lien avec les femmes d’une même famille.
La thèse du complexe de la sorcière est audacieuse, et même si parfois, elle peut faire sourire, on peut dire que la psychogénéalogie peut apporter une réponse qui peut sembler intéressante.
Un livre étrange et instructif à la fois…
Ju lit Les Mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –
Catégories :Contemporain, Documentaire, essai..., J.C. Lattès

Les avis de Céline C. : Assise, debout, couchée d’Ovidie
Cela me fait penser, toutes proportions gardées, au splendide « Sorcières » de Mona Chollet.
Je note ce livre et te remercie pour ta riche lecture 🙂
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Je te dirais ça car il est dans ma PAL 😉
Merci beaucoup ça me touche 😍
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Les premières lignes m’avaient déjà convaincue mais ton avis renforce mon envie de me lancer.
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Ravie d’avoir réussi à te convaincre 🙂
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J’avais eu un énorme coup de coeur pour ce récit que j’ai trouvé passionnant ! Et déroutant ^^
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Je comprends tellement 🥰
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Ca a l’air de rejoindre « Sorcières » de Chollet sur plusieurs points, raison pour laquelle j’hésite à lire « Le complexe de la sorcière » : que vais-je apprendre de plus ? J’ai vu dans les commentaires que tu as le livre de Chollet dans ta PAL, j’ai hâte de découvrir ton avis et de savoir si ça vaut la peine de lire les deux !
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Je me suis posée la même question. Il y a quand même une histoire personnelle dans le Complexe qu’il n’y aura pas dans l’essaie. Mais c’est dispensable. J’espère le lire dans les prochains mois 😉
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ça semble intéressant. Et je ne pense pas que ça fasse répétition avec le livre de Mona Chollet, qui adoptait un point de vue différent à mon avis.
Je note le titre.
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Je pense aussi. Mona Cholet, semble plus être un essaie, là c’est une idée parmi d’autres avec un côté plus romancé.
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