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Pour lui parler, il faut utiliser peu de mots : des mots simples, des mots essentiels, qui vont du coeur au coeur.
Des mots qui se glissent, petit à petit, avec leurs consonnes, leurs voyelles, dans le corps et la pensée de Marie. Des mots qui deviendront la matière de ce corps, le ferment de cette pensée, des mots à lent parcours qui traverseront le conduit auditif, atteindront la caisse du tympan, percuteront les osselets, ensuite le rocher; des mots qui se frayeront lentement passage dans le labyrinthe de l’oreille.
Des mots aimés, des mots aimants, ressentis, agrippés à l’espérance. Des mots vrais même s’ils mentent. Des mots forgés d’amour et de promesse, même s’ils simulent. Des mots réels et fictifs. Des mots pour vivre et pour rêver.
Dans un pays en guerre, une jeune femme, Marie, est blessée par une balle. Malgré la douleur, elle ne pense qu’à une chose : rejoindre Steph, qui habite de l’autre côté de la ville. Entre eux, il y a un pont. Ils partagent une passion très vive et viennent de traverser une crise. Malgré cela, Marie est prête à tout pour revoir Steph. C’est le message qu’elle avait pour lui, avant d’être mortellement touchée.
Elle vacille sous la lumière de midi. Le sang coule de sa blessure. A mesure qu’elle avance, des images de son passé surgissent, emportées par une mort au ralenti que rien n’arrêtera. D’autres personnages l’aident, comme aimantés par ce lieu où la vie, le hasard et le destin mélangent leurs cartes.
Dans ce roman, son premier depuis « L’Enfant multiple », paru en 1989, Andrée Chedid convoque tous les massacrés, les fusillés, les suppliciés. Ils convergent vers ce cœur aux abois, vers cette femme à la fois anonyme et singulière.
Parution : 2007 – Éditeur : J’ai lu – Pages : 128
Ju lit les mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club
Catégories :Un livre, un extrait...
J’étais persuadée en effet qu’il s’agissait de poésie. Si c’est un roman, c’est moins intimidant pour moi 😀
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C’est poétique, mais pas de la poésie 🙂 Je trouve dommage que l’on se trompe à ce point sur le genre littéraire quand on donne un avis… Surtout en poésie ! Ce sont des vers, des strophes et non du texte… Donc tu peux y aller franchement :-p
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