Dans le décor de l’Islande, Pétur se souvient de son père Halldor – père fabuleux, buveur de lait de lune, qui dut aussi jouer pour l’enfant le rôle d’une mère. Un roman imprégné du style inimitable de Göran Tunström, celui de l’optimisme triste, au croisement de la poésie, de la légende et de la réflexion philosophique.
Parution : 11 janvier 2002 – Éditeur : Acte Sud – Pages : 304 – Genre : littérature scandinave

« Le Buveur de lune ». Drôle de titre !
La lune est mon astre, j’aime la contempler pleine, je m’imagine y accrochant une balançoire ou me calfeutrant dans sa lumière argentée, mais la boire ?!
« Halldór », père fantasque et tendre, élève seul son fils. « Pétur » a toujours refusé de se faire garder, il se faisait une fierté de rester sagement assis seul, immobile, en attendant le retour de son père. « Papa est ma mère », dit-il.
Dans la maison située rue de « La Traverse des poètes », pendant que le père et ses amis jouaient du « Haydn » et du « Bartók », le petit garçon ouvrait les fenêtres pour laisser la musique se déverser dans la rue.
Puis le temps passe. Le père en fait le constat dans ses lettres qui concentrent toute la poésie du roman. Des lettres pour dire la perte des mots et l’absence qui l’engloutit. Des lettres que le fils n’ouvre pas.
« Le Buveur de lune » est un roman enduit de ces silences que le flot de paroles échoue à tapisser. Les personnages échappent à eux-mêmes et à nous pendant que la déliquescence ressemble à un brouillard qui enveloppe tout dans une solitude poignante. Et pourtant, « si tu n’as pas de goût pour la vie, mets-la en jeu et tu retrouveras le goût de vivre », disait « Halldór » citant « Nietzsche ».
Les belles phrases, le style fluide et le personnage du père n’ont pas suffi pour m’attacher à ce roman, sa symbolique, si tant est qu’il en ait une, m’a échappé.
J’ai succombé au charme du titre, mais je n’ai pas décroché la lune.
Catégories :Actes Sud, Contemporain, Les avis de MyrlitBooks

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Dommage que l’attachement ne s’est jamais fait mais le roman est intrigant.
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Je suis d’accord avec toi !
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Il y a une distanciation entre les personnages et le lecteur, j’ignore si c’est voulu par l’auteur ou pas, mais ça laisse un goût d’inabouti. Comme si certains côtés nous étaient interdits d’accès, en tout cas c’est ainsi que je l’ai ressenti. Et si c’était intentionnel je n’en ai pas saisi la raison.
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Merci Myrlit ! Ce roman a tout pour plaire, la façon dont tu en parles est belle même si, comme tu l’expliques, tu n’as pas réussi à t’y attacher.
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