Les avis de MyrlitBooks : 1991 de Franck Thilliez


La première enquête de Franck Sharko !

En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l’école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, il comprend rapidement que ses années d’expérience à s’occuper de la petite délinquance du nord ne lui serviront à rien. Ici, il a tout à réapprendre…
Dès son arrivée, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre, avec un regard neuf, l’affaire des Disparues du Sud parisien. L’état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes d’une trentaine d’années ont été enlevées dans les parkings de leurs immeubles et retrouvées dans des champs en banlieue, violées et frappées de multiples coups de couteau. Malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours. Alors l’enquête continue en arrière-plan.
Sharko y consacre tout son temps jusqu’à ce qu’un soir, un homme paniqué se pointe au 36. Il vient d’entrer en possession d’une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac en papier marron et reposant lourdement sur la poitrine. Une photo derrière laquelle une adresse a été écrite à la machine.
Lorsque le jeune inspecteur décide d’aller y effectuer un contrôle d’usage, il tombe sur une scène de crime tout aussi intenable qu’incompréhensible…

Parution : 6 mai 2021 – Éditeur : Fleuve – Pages : 504 Genre : thriller, polar


« Sharko », tout fraîchement sorti de l’école de police intègre la brigade criminelle du fameux 36, quai des Orfèvres. Pour commencer, il se voit attribuer la mission ingrate de ranger les archives où son attention est attirée par un cold case. En fouillant dans les comptes-rendus, il va s’apercevoir qu’une feuille du dossier a disparu. Il décide de mener l’enquête sans en parler à ses supérieurs.


En parallèle, sa brigade est mobilisée sur une affaire des plus sordides où le tueur leur donne du fil à retordre en les provoquant par des énigmes éparpillées ça et là.

Je suis assez mitigée sur ce roman, mon premier de l’auteur. Ce n’est ni bon ni mauvais. Il est bien écrit et agréable à lire grâce notamment aux chapitres courts. Il dépeint le quotidien difficile des policiers et l’impact de leur travail sur leur vie personnelle. Par ailleurs, il est amusant de voir comment les choses ont évolué depuis les années 90 où les téléphones portables n’étaient pas encore à la mode. La police commençait à peine à s’équiper d’ordinateurs et les tests ADN étaient perçus comme de la science-fiction!

Thilliez réussit à rendre ses personnages attachants en montrant leurs failles et en révélant le côté sombre de certains.
Avec Sharko et ses coéquipiers, on découvre certains ghettos parisiens, gouffres de drogues et de misères.

Pour revenir à la double enquête de notre jeune inspecteur, je n’ai pas tardé à deviner l’issue du cold case alors que par définition je devais faire fausse route. Dommage! Quant à la seconde affaire, Thilliez réussit relativement à ménager l’effet surprise, mais franchement il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.


Ju lit Les Mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –




Catégories :Fleuve, Les avis de MyrlitBooks

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20 réponses

  1. Merci chère Myriam pour cette chronique. J’ai adoré ta conclusion « y’a pas de quoi casser trois pattes à un canard » 😉.
    Je sais que ce n’est pas une bonne idée, que ça va hurler dans les chaumières, que je vais m’attirer les foudres des dieux des polars et des forces de l’univers mais tant pis, je vais le dire quand même : je ne lis pas Thilliez. Arrrffffff ⚡️😱.

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  2. J’ai découvert le personnage de Sharko avec ce titre et j’ai été très agréablement surprise. Du coup, je me suis promis de me faire toute la série !

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  3. Je n’ai jamais lu l’auteur mais le fait qu’il arrive à rendre ses personnages attachants est déjà un bon point 🙂

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  4. J’ai eu un démarrage raté avec Thilliez (fractures) mais il m’a embarquée avec la trilogie le syndrome E, Gataca, Atomka. Depuis, je dévore tout ce qu’il sort. Cependant, ça m’est évidemment arrivé d’en aimer certains moins que d’autres ! 1991 est, à mon sens, à lire quand on est déjà parti à la rencontre de Sharko et qu’on est attaché au personnage, on a dès lors comme une émotion à le découvrir dans ces jeunes années. Là où je te rejoins, c’est la résolution qui arrive de manière trop évidente, ce que j’ai eu aussi dans le troisième tome de la trilogie du manuscrit inachevé. Mais merci pour cet avis sincère !

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