J’ai beaucoup entendu parler d’Amélie Antoine. Intriguée, je me souviens être allée faire un tour sur son site internet afin d’en apprendre davantage. Malgré tout, je ne l’avais encore jamais lue. Grâce à Julie, l’occasion s’est présentée et avec « Un enfant sans histoire(s) » je l’ai enfin découverte.

Pour être honnête, ni le titre, ni le résumé ne m’ont vraiment attirée. Mais je me suis lancée dans ma lecture sans a priori, avec l’envie de rencontrer cette auteure et sa plume. Et au final, je ne fus pas déçue.

Dès les premières lignes, le lecteur comprend qu’un drame est advenu, un drame dont il ne sait rien. Le décor se plante petit à petit. Une famille. Des parents. Leurs enfants. Le rêve et la vie de beaucoup. Chaque personne gravitant autour de cette famille, de près ou de loin, s’explique sur ce qu’il s’est passé, ce qu’il a vu, ce qu’il sait ou pas ; et ainsi au fil des témoignages, l’histoire se dévoile.

Ce roman n’est pas un thriller mené tambour battant et pourtant sa construction m’a poussée à vouloir en savoir plus, à tourner les pages de façon compulsive pour comprendre de quoi il retournait. L’auteure a par ailleurs travaillé avec soin la psychologie de ses personnages, pour nous faire découvrir leurs pensées, leurs failles.

Ces deux aspects m’ont beaucoup plu faisant de ce premier rendez-vous avec Amélie Antoine un beau moment de lecture.

… alors qu’elle a le regard rivé sur la crêpe qui achève de dorer dans la poêle, Marianne est songeuse. Elle pourrait trouver la demande de Vadim amusante, mais elle se sent étrangement mal à l’aise. Jouer avec un ami qui n’existe pas, pourquoi pas, mais vouloir lui donner à manger ?
Jusqu’où son fils compte-t-il pousser cette comédie? Peut-être serait-il temps de mettre le holà en douceur?
— Une crêpe entière, ça fait beaucoup, non? Pourquoi ne pas juste lui faire goûter un morceau de la tienne, plutôt ? suggère-t-elle alors, sans être tout à fait satisfaite de sa répartie.

Parution : 04/04/2024 – Éditeur : Le Muscadier – Pages : 268 – Genre : thriller, thriller psychologique,

Je m’appelle Vadim et j’ai cinq ans. Mon petit frère s’appelle Nathan. Maman dit toujours que, de nous deux, c’est moi le plus sage. Mon grand frère s’appelle Volodya. Maman n’aime pas trop quand je parle de lui. D’après elle, il n’existe pas. Volodya, lui, me répète que ce n’est pas grave si les autres ne le voient pas. Et même, que c’est mieux comme ça.

Ju lit les mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Le Muscadier, Les avis de Céline C.

Tags:chronique, Livres, thriller, thriller psychologique