Un joli titre, mais une photo qui n’a aucun lien avec l’histoire.

Si je devais schématiser ce roman, je partirais d’un point d’où se détacheraient deux grandes lignes parallèles qui finiraient par se rejoindre dans le twist final.

“Jenna”, une jeune adolescente, cherche par tous les moyens à savoir pourquoi
sa mère l’a abandonnée quand elle avait 3 ans. Pour avancer dans sa quête, elle s’alloue l’aide de “Serenity”, une voyante qui a perdu son don, et de “Virgile”, un ancien inspecteur qui avait à l’époque enquêté rapidement sur cette affaire de disparition.

En parallèle, le lecteur découvre le journal d’”Alice”, la maman disparue.

Arrêtons nous un peu sur ce cahier de bord. Picoult est une passionnée du monde animal en général et de celui des éléphants en particulier. Ce roman devient ainsi un pur plaidoyer de la cause des pachydermes.

Dans un mélange de paranormal et d’études scientifiques, on apprend, par exemple, que la société des éléphants est matriarcale et que la mémoire de l’éléphante s’améliore en vieillissant. Ce phénomène rend sa présence vitale pour le reste du troupeau. Les détails sur les capacités cognitives et émotives des éléphants sont certes intéressants, mais à force de ressasser les mêmes informations, on frôle l’overdose et l’on finit par se demander si l’histoire de la petite fille n’est qu’un cadre pour mettre en avant ce sujet cher à l’auteur.

Revenant à “Jenna” et son duo de choc. Je dois reconnaître qu’ils sont tous les trois attachants. Par ailleurs, nous ne pouvons que nous émouvoir devant la peine de cette jeune fille qui a grandi sans sa mère. Mais là aussi, le charme n’a pas opéré !

D’habitude j’aime beaucoup les histoires où le surnaturel nous fait glisser dans une autre dimension, loin d’une réalité morne et ennuyeuse, à condition que le basculement se fasse avec finesse. Avec Picoult, nous avons une écriture qui manque de spontanéité et de poésie. Son récit traîne en longueur et va un peu dans tous les sens.

Si le point de départ promettait un beau moment de lecture, à l’arrivée je ne pouvais que constater la médiocrité du résultat.

Cependant, je termine avec une belle citation tirée de “Phèdre” de Sophocle :

“Les enfants sont des ancres qui tiennent les mères accrochées à la vie”.

Parution : 4 janvier 2017 – Editions : Actes Sud – Pages : 448 – Genre : disparition, paranormal, famille, enquête – Traduction :  Pierre Girard

Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil. Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.

Challenge American Year – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)

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