Bien sûr, être malheureux ne faisait pas de vous un tueur de sang-froid, mais Sverrir espérait que c’était le cas, en l’occurrence. Car s’il était innocent, l’arrêter pour homicide ne ferait qu’accroître sa souffrance.

Cette rentrée littéraire 2024 est riche en bonnes lectures et c’est l’occasion pour moi de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas.

Je ne connaissais pas la plume de Ragnar Jónasson, pourtant, j’ai quelques livres dans ma bibliothèque, mais voilà, il y a toujours d’autres lectures. Mais là, je me suis laissée tenter par ce titre qui allait me rafraîchir.

J’apprécie les thrillers nordiques, et je me suis enfin décidée, avec La mort en blanc de Jónasson, considéré comme le maître du polar nordique.

Une intrigue intéressante, avec une alternance de temporalité, des meurtres non résolus, une nouvelle enquête par un jeune criminologue dans le cadre de son diplôme et cerise sur le gâteau un sanatorium désaffecté.

J’ai apprécié l’intrigue des deux époques, 1983 et 2012. En 1983, un meurtre, une mort, les deux dans un sanatorium où la tuberculose était soignée. Et celle de 2012, même si j’ai parfois douté de la sincérité du personnage principal au début, l’auteur distille les infos sur lui au fil de l’intrigue et de ses découvertes. Sa personnalité se découvre et l’auteur m’a vraiment stupéfaite, lorsqu’il a pris le contre-pied d’un sujet de société en évoquant la possibilité que cela peut être différent dans les relations de couple, mais je vous laisse découvrir duquel exactement.

À travers cette enquête, l’auteur parvient à créer une intrigue rythmée avec une tension palpable et à interroger le lecteur sur certaines questions, notamment sur les relations humaines.

Son style d’écriture est sobre, presque minimaliste, ce qui renforce l’intensité des émotions et la sensation que l’étau se referme sur les personnages. Il sait comment doser le suspense, en maintenant une tension constante qui pousse le lecteur à tourner les pages sans relâche.

L’intrigue mise en place est bien construite. Cohérente. La dynamique entre les personnages, leurs interactions tendues et leurs secrets bien gardés, est habilement développée et contribue à l’intrigue de manière significative. De plus, la représentation du sanatorium avec son aspect austère est très bien rendue, renforçant le sentiment d’étrangeté et d’incohérence qui plane tout au long de l’histoire. L’enquête de Helgi, le jeune criminologue, est également bien construite, mêlant habilement intuition, logique et psychologie.

En bref, j’ai passé un excellent moment de lecture avec ce thriller qui porte bien son nom. Ragnar Jónasson nous offre une plongée vertigineuse dans les ténèbres de l’âme humaine, mais ne sont pas méchants toujours ceux qui paraissent… C’est une lecture parfaite pour tous les fans de polar nordique !

Je remercie les Éditions de La Martinière et Netgalley pour l’envoi de ce titre.

Parution : 4 octobre 2024 – Éditeur : La Martinière – Pages : 496 – Traduction : Jean-Christophe Salaün – Genre : thriller, policier, polar nordique, littérature islandaise

1983. Un ancien sanatorium à Akureyri, petite ville du nord de l’Islande, est le théâtre d’un drame : une infirmière est retrouvée assassinée, les deux doigts d’une main sectionnés. Quelques jours plus tard, le corps sans vie du médecin en chef est découvert au pied du bâtiment.

2012. Trois décennies ont passé. Le mystère reste entier. Helgi, jeune criminologue à Reykjavík, se penche sur ces affaires non résolues. Une enquête tortueuse qui viendra rouvrir de vieilles blessures et lever le voile sur de sombres réalités.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, La Martinière, Thrillers/Polars

Tags:avis lecture, chronique, thriller