Traqués d’Adrian McKinty

Il n’y avait pas de monstres sur cette île, mais une bête qui était l’homme. Qui avait de tout temps été l’homme.

J’ai découvert la plume de l’auteur avec La Chaîne et malgré les petits défauts, j’ai voulu découvrir Traqués, pour voir si j’y retrouvais les mêmes qualités.

L’auteur n’innove pas trop et reste sur le même style d’intrigue et même si j’ai retrouvé cette plume très visuelle de l’auteur, malheureusement la traque n’a pas eu l’effet escompté.

Si certains passages sont véritablement prenants, d’autres manquent de profondeur ou peinent à convaincre et à exploiter pleinement son potentiel.

Le roman explore le thème de la survie en situation extrême, ainsi que celui de la dissolution des valeurs morales sous la contrainte. Les personnages sont confrontés à leurs propres limites et le traitement reste parfois trop superficiel.

McKinty arrive à créer des scènes d’action percutantes. Son style direct et nerveux sert bien l’histoire, en particulier dans les moments où l’action se déchaîne. Mais dans certaines situations cela est un peu trop invraisemblables. Les réactions des personnages sont parfois peu réalistes ou trop précipitées, ce qui nuit à l’authenticité du récit.

Même si McKinty parvient à créer un sentiment d’urgence qui nous pousse à tourner les pages rapidement. Les scènes d’action et les moments de fuite et de poursuite sont bien décrits, mais la dynamique familiale, est trop stéréotypée, pour avoir de l’empathie envers les personnages principaux.

Le couple Tom et Elena, bien qu’attachants, manquent de relief psychologique. Leurs réactions face au danger sont parfois prévisibles et répétitives, ce qui affaiblit l’impact émotionnel de certaines scènes. De plus, les antagonistes sont peu développés et semblent davantage être des figures de menace abstraites qu’une véritable force narrative. On aurait aimé voir plus d’exploration de leurs motivations et de leur personnalité, ce qui aurait pu enrichir le récit et renforcer la tension.

La prévisibilité de certains rebondissements, vient affaiblir l’ensemble. Adrian McKinty a prouvé qu’il pouvait offrir des thrillers d’une plus grande intensité émotionnelle et psychologique, mais ici, le résultat est plus inégal.

Je remercie les Éditions Fayard-Mazarine et Netgalley pour l’envoi de ce titre.


Parution : 11 mars 2020 – Éditeur : Fayard-Mazarine – Pages : 400 – Traduction : Pierre Reignier – Genre : polar, thriller, thriller-psychologique, littérature américaine,

Tout juste mariés, Heather et Tom organisent un voyage en Australie, accompagnés des deux ados de Tom, Olivia et Owen. Pour parer à l’ennui qui s’installe rapidement, et à la recherche d’un peu d’exotisme, la famille américaine accepte la proposition que leur font deux hommes de visiter la propriété privée de Dutch Island, où ils pourront voir des koalas, des wombats et même, peut-être, des pingouins. On accède à cette île au moyen d’un un bac rudimentaire. Quand les touristes arrivent sur les lieux, un accident transforme leur petite escapade en fuite pour la survie.

ChallengeAmerican Year – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)


Ju lit Les Mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –




Catégories :Challenge An American Year, Challenge Polars et Thrillers, Mazarine, Thrillers/Polars

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25 réponses

  1. Merci Julie ! Bon, j’ai envie de dire Ouf! j’ai eu peur après avoir lu l’extrait (et après ta chronique sur La chaîne) que ce roman se retrouve aussi dans ma PAL … 🤣😂.

    La fin d’année se pointe doucement et ma tête a le tournis (celle de la bibliothécaire également) tant il reste à lire … Ch’uis trop vieille pour ces conneries …😅

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  2. Avatar de ducotedechezcyan

    Dommage que ça n’ait pas été à la hauteur de ce que tu attendais. A priori le pitch ne m’attirait pas particulièrement + les insuffisances que tu soulignes, je vais passer mon tour sans regrets.

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  3. si pour une amatrice du genre ce roman rate sa cible , je suis sûre qu’il n’est pas pour moi, merci pour mes listes !

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  4. Merde alors, trop stéréotypés ! Zut alors ou chouette alors, parce que bon, ça fait toujours une envie de moins 🙂

    De toute façon, pas vraiment envie de lire un page-turner qui manquerait de profondeur, j’ai pris de l’âge, je ne cherche plus ce genre de lecture (qui m’aurait ravie quand j’avais 20 ans).

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  5. Bon ben voilà ton impression se confirme.
    ça arrive des rdv manqués, mais là ça fait 2 fois de suite….J’ai envie de dire, next ! 😉
    Et merci ma Julie pour ce retour sincère 🙏😘

    Aimé par 1 personne

  6. Oh mince, c’est dommage pour le manque de profondeur et le manque de réalisme dans l’attitude des personnages. Cela dit, ca semble être un roman divertissant tout de même avec des scènes d’actions assez efficaces. Je vais regarder si je le trouve en bibliothèque car je suis tout de même curieuse. 😉

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  7. Le pitch m’attirait bien, j’aime les intrigues qui se déroulent en Australie.

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Rétroliens

  1. Bilan Challenge An American Year  (2023/2024) – Ju lit Les Mots

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