Que les choses soient bien claires, mon vieux. Je ne reviens pas. Je ne suis pas là pour jouer la grande dégoulinade hollywoodienne entre le pépère et sa fifille qui enfin se comprennent, se sont toujours aimés, mais la vie et blablabla et blablabla…

J’ai découvert la plume de Christian Roux avec Que la guerre est jolie, j’avais donc envie de réitérer l’expérience avec son dernier opus.

Christian Roux a l’art d’aborder des thématiques qui amènent le lecteur vers une certaine réflexion. Sous couvert d’un road trip à la française, avec Fille de, un thriller à l’intrigue qui ne se prend pas au sérieux et qui pourtant aborde des sujets beaucoup plus profonds qu’il n’y parait.

Sam a pas mal bourlingué avec son père. À 26 ans, elle a déjà vécu la vie de bohème, la vie d’une voleuse, la vie de gangster au féminin, au cœur d’une famille dysfonctionnelle, atypique, où la mère a depuis longtemps laissé un trou béant dans son petit cœur.

Malgré des valises assez lourdes, elle ne s’en sort pas trop mal, mène une vie rangée de mécanicienne, propriétaire d’un garage florissant au cœur de Cassis. Et même si les flics viennent souvent la voir, ce n’est pas à cause de son passé, mais pour se rincer l’œil.

Son quotidien va pourtant basculer, et tout ce qu’elle a voulu « oublier », lui revient en pleine face et elle va devoir se résoudre à affronter son passé. Et même si elle ne le sait pas encore, le lecteur lui, devine que cela ne sera pas de tout repos, mais que cela va lui permettre de se réconcilier avec elle-même.

Fille de a tout d’un road-movie que j’ai apprécié suivre et dont les tenants et aboutissants, sont plus profonds et certainement que l’auteur nous pousse à une certaine réflexion, sur la place de la famille, les relations toxiques, le pardon, la résilience. Pourtant, c’est léger, sans prise de tête, mais très immersif.

J’ai retrouvé cette plume visuelle, cinématographique, et rythmé que l’auteur met au service de ses personnages hauts en couleurs et aux personnalités bien exploitée. C’est un bon scénario digne des réalisateurs des années 70, d’ailleurs Franck en est une belle représentation.

Philip Larkin nous dit : « Vos parents vous foutent en l’air, ils ne le font peut-être pas volontairement, mais ils le font quand même », avec Fille de, cela se révèle beaucoup plus complexe, et même si on y trouve une certaine vérité, on peut aussi se dire que la famille peut aussi être la solution à tous les maux…

Je remercie les Éditions Rivages pour leur confiance.

Parution : 7 février 2024 – Éditeur : Rivages – Pages : 160 – Genre : polar, thriller, thriller-psychologique, littérature française,

Elle s’appelle Sam (pour Samantha). Elle tient un garage à Cassis. Elle a souvent la visite des flics locaux qui viennent sous le moindre prétexte pour se rincer l’œil, car elle est bien fichue. Dans une autre vie, Sam a vraiment côtoyé des flics ; elle les a fuis en compagnie de son père Antoine, chef du gang des Roselames. Le père, la mère et leur copain Franck. Drôle de famille. Aujourd’hui Franck resurgit dans la vie de Sam. Avec une mission à haut risque qui va raviver des souvenirs qu’elle croyait à jamais enfouis.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Rivages, Thrillers/Polars

Tags:avis lecture, chronique, enquête, polar, policier, thriller