Ce qui était essentiel aux yeux des uns, le serait-il aux yeux des autres ? La perception des choses n’obéit à aucune objectivité, c’est une affaire personnelle.

Dans Un jour, j’ai menti, Samira Sedira explore avec finesse et subtilité les conséquences d’un mensonge pendant des décennies.

Ce roman, à la fois intimiste et universel, plonge au cœur des complexités humaines, où les choix, les omissions, et les vérités camouflées façonnent les destins. Elle nous offre une réflexion intéressante sur les rapports personnels, la culpabilité, et les répercussions de nos actes.

Ce qui est intéressant, c’est que nous avons tous été, un jour ou l’autre, confrontés aux conséquences imprévues d’un mensonge, aussi anodin soit-il ? Même si j’ai apprécié cette lecture, je regrette le ton parfois trop journalistique de l’auteure, ne permettant pas d’avoir de l’empathie pour Nikki Delage, avocate déchue, connue et admirée pour sa constance à défendre les plus pauvres et les exclus de la société. J’ai même cherché à savoir si Nikki existait, c’est vous dire.

Les thématiques sont fortes et très actuelles, notamment le rôle que l’on joue parfois en société, ainsi que l’effet d’un mensonge en apparence bien banal.

Mentir n’est jamais simple, et à moins d’avoir une pathologie, c’est souvent par défense que l’on ment.

Je remercie les Éditions La manufacture des livres pour l’envoi du livre et leur confiance.

Parution : 9 mars 2023 – Éditeur : La Manufacture des Livres – Pages : 312 – Genre : littérature française, thriller psychologique, thriller social 

Celle que l’on surnommait dans la presse «Mère Nikki», brillante avocate, représentante ultra-charismatique des exclus, des miséreux, de tous les déclassés, luttant sans relâche contre les expulsions et le mal logement, la légendaire Nikki Delage est aujourd’hui une femme déchue. On avait loué le parcours et la formidable ascension sociale de cette fille d’ouvrier, descendante d’un héros de l’Indépendance algérienne. Mais l’icône populaire a menti. Elle n’est autre que l’enfant unique d’un riche industriel bordelais, le produit de l’élite française. Un article publié et l’édifice s’effondre : Nikki Delage est condamnée, bannie. Pourtant, deux femmes décident de partir retrouver cette héroïne d’hier dans la maison où elle vit en recluse, entourée de mystères. Elles veulent l’interroger, ainsi que ses proches, pour préparer un film qui irait au-delà des apparences.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Contemporain, Historique, La Manufacture des Livres, Thrillers/Polars

Tags:avis lecture, chronique, polar, thriller, thriller psychologique