Le Passeur de Prospera de Justin Cronin – Une odyssée entre rêve et réalité


Notre planète est un système, un système que nous avons déséquilibré et qui se corrige de lui-même – de plus en plus vite et de plus en plus violemment. Ce n’est pas une question de “si”, mais de “dans combien de temps”. Se borner à souhaiter que le problème disparaisse ne résout rien ; c’est ce que nous faisons depuis près de deux siècles. Il y a eu des périodes, tragiquement brèves de mon point de vue, où l’idée que nous sommes les hôtes de cette planète avait un certain poids politique. Mais la tendance dominante de la société humaine a toujours été de souiller son propre nid. Si l’on ajoute à cela la concentration des richesses entre les mains de quelques privilégiés, qu’il s’agisse d’individus ou d’entreprises multinationales, on obtient la recette parfaite pour l’inaction. C’est ce qui nous mènera à notre perte.


Rarement un livre ne m’aura autant plu et marqué. J’avais déjà particulièrement aimé La trilogie Le passage, ici Justin Cronin brouille encore plus les pistes entre la réalité, l’imaginaire et le rêve. Il construit un récit à tiroirs d’une densité folle, d’une imagination de dingue et je me suis régalée !


C’est un livre où tous les genres s’invitent sans jamais devenir brouillon ou perdre le lecteur. Nous sommes à la fois dans un monde fantastique, imaginaire, d’anticipation et dystopique avec une pointe de thriller fantastique le tout agrémenté d’un zest de space opéras.


Tout ça porté par une plume ciselée ( merci la traduction), cinématographique et sur un rythme soutenu où l’ennui ne trouve jamais sa place.
L’auteur place toujours l’être humain et sa capacité à survivre, à rebondir, au centre de ses livres et ça fait du bien.


Plusieurs messages sont présents, sans que le ton ne soit moralisateur, c’est plutôt bienveillant et bourré d’espoir.


Alors oui c’est un beau pavé, mais c’est tellement bon qu’on en redemande.


Je n’ai pas l’impression qu’une suite se profile, la fin étant très claire.


C’est à lire et c’est de la bonne came !

Je remercie les Editions Robert Laffont et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée.

Parution : 23 janvier 2025 – Éditeur : Robert Laffont – Pages : 608 – Traduction : Sébastien Guillot – Genre : littérature américaine, thriller fantastique, littérature imaginaire, science fiction, anticipation

Proctor mène une existence paisible sur l’île de Prospera. Il travaille comme passeur. Son rôle consiste à accompagner les retraités jusqu’au ferry qui les emmène vers l’île de la Crèche, où ils seront régénérés et leurs souvenirs effacés. Cependant, le jour arrive où il doit escorter son père. La situation ne se déroule pas comme prévu: à l’embarcadère, son père prend la fuite. Proctor parvient à le rattraper, et il l’entend lui murmurer:  » Le monde n’est pas le monde. Tu n’es pas toi. « 
La scène a été capturée par les nombreuses caméras disséminées sur l’île. Les autorités de Prospera et un groupe de résistants de l’Annexe craignent que Proctor ait compris le sens des paroles de son père. Il devient clair que la vie à Prospera n’est pas aussi idyllique que le laisse supposer son apparente tranquillité.

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Ju lit Les Mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –



Catégories :Challenge An American Year, Challenge Polars et Thrillers, Fantastique/Science-fiction/Uchronie/Dystopie..., Littérature américaine, Littérature française, Robert Laffont, Thrillers/Polars

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23 réponses

  1. Le genre de livre qui me plaît beaucoup. Je le note !

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  2. Et bien, on peut dire qu’il t’a plu 😁 ! C’est super, et ça donne envie de le découvrir

    Un jour peut-être, si je réussis à lire Le passage 😉

    Merci Julie pour cet enthouisiasme

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  3. Merci Julie pour ta chronique pleine d’enthousiasme pour ce roman qui mélange les genres. Je connais cet auteur de nom seulement. Nul doute que je le lirai lorsque ma PAL aura diminué. Mais ton retour donne clairement envie 🙂

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  4. Un mélange des genres intrigant !

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  5. Allez, je vais me laisser tenter, parce que je sens que je ne vais pas le regretter, sauf pour ma wish et ensuite ma PAL… J’apprécie lorsque l’afflux de personnages ne rend pas le récit confus. Et comme le ton n’est pas moralisateur non plus, alors, c’est tout bon pour moi 😉

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  6. Ce n’est pas du tout ma « came » mais ton plaisir de lecture est palpable, et vraiment cela donne envie d’être partagé . On verra !

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