Les bonnes idées, n’importe quel idiot peut en avoir… Mais pour les mener à bien, il faut du savoir, du métier et de l’acharnement.
Avec La Fabrique du monde, Sophie Van der Linden nous offre un court roman d’une intensité rare. L’histoire de Mei, jeune ouvrière chinoise travaillant dans une usine textile, est à la fois simple et bouleversante. Dès les premières pages, nous sommes immergés dans son quotidien où les journées sont rythmées par des gestes mécaniques et une cadence implacable. Pourtant, au milieu de cette rigueur industrielle, une lueur d’espoir et de liberté émerge : le désir d’un ailleurs, d’une autre vie, d’un amour possible.

Sophie Van der Linden a une plume minimaliste, mais d’une grande puissance évocatrice. Chaque phrase est ciselée, chaque mot est pesé avec soin, renforçant le sentiment d’intimité avec Mei. À travers son regard, on ressent tout : l’épuisement, la solitude, mais aussi l’éveil des sens, la découverte des émotions nouvelles et le vertige de l’inconnu.
L’auteure parvient à créer une atmosphère étouffante et en même temps profondément lumineuse, alternant entre rudesse du monde ouvrier et douceur des instants de rêverie et d’espoir.
Coincée, dans un système qui l’écrase, Mei représente ces milliers de jeunes femmes exploitées dans les usines asiatiques, mais aussi toutes celles qui, partout dans le monde, aspirent à une vie plus grande que celle qu’on leur impose. Le désir d’amour, de liberté, de choix fait écho à une quête universelle. Le roman nous parle de condition sociale, de l’exploitation de la main d’œuvre, mais aussi d’humanité, de résilience et d’émancipation.
Je remercie les éditions Libretto et Netgalley pour l’envoi de ce titre.
Parution : 9 janvier 2025 – Éditeur : Libretto – Pages : 128 – Genre : Littérature française, drame, travaille en usine, Chine
Mei, une Chinoise de dix-sept ans, a quitté sa campagne pour travailler dans une usine textile. Elle accompagne son frère parti y suivre ses études, et tient à mettre à profit son maigre pécule pour l’aider à les financer. Nous suivons alors Mei, nuit et jour, prisonnière de son usine, abeille laborieuse et résignée. Mais on rêve d’amour, d’indépendance, on rêve d’une vie meilleure, quand on a dix-sept ans. Qu’advient-il de ces rêves, de ces désirs, lorsque ceux-ci se heurtent à la plus âpre des réalités ?
Ju lit les mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club
Catégories :Contemporain, Libretto, Littérature française

Merci Julie. Ce que tu nous dis de ce texte m’intrigue ; l’écriture et l’ambiance créée pourraient me plaire !
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C’est un livre qui touche en tout cas 🙂
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Ce n’est pas forcément le genre de livre que je lirais mais je trouve la couverture très jolie ! Merci pour la découverte 🙂
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Avec plaisir 🙂
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Je ne connaissais pas ce livre, mais tu me tentes 🙂
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Ravie de te tenter 😉
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Repérer pour sa belle couverture, je ne le lirai finalement pas que pour ça, ça a l’air d’être un texte vraiment fort et percutant qui le mérite.
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C’est vrai que la couverture est très belle, c’est un livre qui est sorti il y a plusieurs années et sa réédition je l’espère le fera lire par encore plus 🙂 Bonne future lecture 😉
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Merci ^-^
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Un livre qui semble profond et le sujet me touche beaucoup. À découvrir.
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Oui 🙂 Et qui pourrait être proposé en lecture aux collèges ou lycées d’ailleurs 😉
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ce genre de roman je préfère; en général, que ce soit écrit par un auteur du pays mais ce que tu en dis est très tentant
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Je comprends mais parfois ils ne sont pas toujours objectifs 😉
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Un roman qui doit toucher au plus près des réalités sociales en Chine. Il a l’air beau. Merci Julie pour ce partage 🙂
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Oui très émouvant et qui questionne. Merci à toi Frédéric 🙂
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