Rentrée littéraire 2023 – Les Chants d’amour de Wood Place de Honorée Fanonne Jeffers


Une fresque historique magistrale. L’histoire puissante d’une famille africaine-américaine, de l’esclavage à aujourd’hui.

Depuis l’enfance, Ailey passe ses étés dans la petite ville de Chicasetta, en Géorgie, là où la famille de sa mère vit depuis l’arrivée de leurs ancêtres esclaves. Ailey s’est toujours battue pour son identité, combat compliqué par des traumatismes transgénérationnels, ainsi que par des chuchotements de femmes – ceux de sa mère, Belle, de sa sœur, Lydia, et d’une longue lignée matriarcale – qui poussent Ailey à accomplir ce qui leur a été refusé.
Pour se réconcilier avec qui elle est, Ailey embarque pour un voyage dans le passé de sa famille, dévoilant les récits poignants de générations d’ancêtres – autochtones, Africains, Européens – dans le Grand Sud. Ce faisant, Ailey doit apprendre à accepter son héritage, une histoire d’oppression et de résistance, de servitude et d’indépendance, de cruauté et de résilience qui cristallise l’identité même des États-Unis.

Parution : 7 septembre 2023 – Éditeur : Les escales – Pages : 912 – Genre : ségrégation, fresque historique, famille, racisme, littérature américaine


Cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas lu un pavé de plus de 900 pages et là où on pourrait présager des longueurs, on se plaît à vivre aux côtés des personnages tout au long des années avec des bonds dans le temps.


Une sacrée fresque familiale dans une Amérique au gré de son évolution pour une famille noire confrontée au racisme, à l’esclavagisme.


Certes, parfois on s’y perd un peu, car la temporalité n’est pas clairement apparente mais on s’y retrouve quand même.


900 pages, c’est beaucoup et si peu à la fois, pour décrire, expliquer ces vies et l’impact que le passé a eu sur ces vies modernes. L’empreinte du présent est viscéralement imprégnée par le passé dans et chaque personnage essaie de trouver sa place.


J’ai aimé ce parallèle entre les chaînes de l’esclavage dont s’affranchissent les ancêtres et les chaînes du puritanisme à l’américaine auxquelles sont confrontés les parents, ainsi que les chaînes des non-dits dont hérite la nouvelle génération.


C’est diablement bien construit, audacieux, on y retrouve un brin de Racines de Alex Haley et cela pour mon grand plaisir !

Ju lit Les Mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –




Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Contemporain, Les Escales, Romans noirs, Thrillers/Polars

12 réponses

  1. Je lis peu de pavés, mais tu me tentes surtout avec cette phrase :  » ce parallèle entre les chaînes de l’esclavage dont s’affranchissent les ancêtres et les chaînes du puritanisme à l’américaine auxquelles sont confrontés les parents, ainsi que les chaînes des non-dits dont hérite la nouvelle génération ».

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  2. Je vois que ce roman suscite l’enthousiasme un peu partout, et le tien est particulièrement communicatif. C’est noté ;-D

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  3. Ce roman a l’air passionnant ! Merci pour cette chronique Julie. Mais c’est vrai que 900 pages, pour moi et ma PAL en ce moment … dur dur !😰
    Je ne me suis pas encore remise de ma lecture des plus de 1000 pages « Des somnambules » …😉

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  4. Avatar de ducotedechezcyan

    Ce roman est dans ma WL, j’avoue que ce sont les 900 pages qui me freinent (j’ai commencé Le seigneur des anneaux, je pense qu’après ça j’aurais plutôt envie de livres courts ^^). La comparaison avec Racines, que j’ai lu à l’adolescence, me donne envie de faire abstraction de cet obstacle, ceci dit 😉

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