Les avis de MyrlitBooks : La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole

Encore une fois j’étais la victime de ma manie de vouloir aller au bout d’une lecture qui me tapait sur les nerfs.

Ignatius Reilly, et non pas Ignatus comme marqué sur la quatrième de couverture, trentenaire célibataire, gros, grand, porteur de grandes idées sur l’humanité et la société américaine, imbu de sa personne, fainéant et fouteur de troubles, habite chez sa mère dont il fait son souffre-douleur.

Tout est repoussant chez ce personnage énervant et extrêmement désagréable. Mais c’est le propre de l’anti-héros me diriez-vous. Pas faux, je répondrais, mais être un anti-héros n’engendre pas forcément un rejet de la part du lecteur. Quand bien même ce serait le cas, d’autres critères entrent en jeu pour former les strates d’un bon roman, comme l’histoire, le style, ou sa retranscription dans le cas d’une traduction, ou bien encore les personnages secondaires.

Il arrive même que dans certains romans une aura se dégage et fait que l’on s’entiche de notre lecture sans trop savoir pourquoi. Qu’avais-je trouvé de tout cela dans « La Conjuration des imbéciles » ? L’histoire est insipide et assommante et les personnages insignifiants.

Je reconnais, par contre, que la traduction est de bonne qualité. L’oralité reflète la marginalité des personnages ainsi que leur niveau intellectuel, mais c’est le seul point positif que je retiens de cette lecture.

Certes, le personnage principal est l’archétype de l’homme incapable de s’acclimater à la vie en société et J. K.Toole réussit sa peinture de l’individu parasitaire à l’égocentrisme enflant. Plus Ignatius se trouvait forcer à travailler, plus il grossissait, et plus le tout me gonflait.

Arrivée au bout de ce roman nommé calvaire, je me suis posée la question sur sa finalité tout en réfléchissant au mystère de certains succès littéraires qui me laissent pantoise. Un mystère qui ne sera jamais percé.


Parution : 1er août 2002 – Editions : 10×18 – Pages : 448 – Genre : absurde, humour, littérature américaine

À trente ans passés, Ignatus vit encore cloîtré chez sa mère, à La Nouvelle-Orléans. Harassée par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. C’est sans compter avec sa silhouette éléphantesque et son arrogance bizarre… Chef-d’œuvre de la littérature américaine, La Conjuration des imbéciles offre le génial portrait d’un Don Quichotte yankee inclassable, et culte.

Challenge American Year – The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires (du 15 novembre 2023 au 15 novembre 2024) Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)


Ju lit Les Mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Membre the funky geek club – Contributrice journal 20 minutes –




Catégories :10/18, Challenge An American Year, Challenge Polars et Thrillers, Les avis de MyrlitBooks, Thrillers/Polars

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17 réponses

  1. J’ai du mal à abandonner aussi, mais est-ce si bien de s’acharner ? Je n’en sais rien 😅

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  2. Je connais de nom mais j’avoue que le côté histoire insipide me rebute pas mal…

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  3. Je ne connais pas ce livre, apparemment cité comme chef d’oeuvre à lire. Ta chronique a eu le mérite d’éveiller ma curiosité et qui sait, peut-être que je l’apprécierais. En tout cas, je pars à sa rencontre, je choisirais cette traduction.

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  4. Avatar de ducotedechezcyan

    J’ai entendu du bien de ce roman, mais ce que tu en dis ne me donne pas du tout envie de tenter l’affaire ^^

    A ta place je n’aurais pas attendu que ça devienne un calvaire avant d’abandonner, mais on a tou-te-s nos petites manies de lecture 😉

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  5. J’aime quand tu ne me tentes pas ! 😆 C’est la douche froide, je vais donc oublier ce roman 😉

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  6. Merci Myriam pour ton avis haut en couleur et tes bons mots, je suis fan, j’adore tes retours de lectures ❤️.

    De mon côté j’ai carrément abandonné ce livre au bout d’une centaine de pages (c’est en général ma limite). Je suis une grande amatrice de romans « drôles » ce qui est n’est pas aisé à dénicher (ce qui fait pleurer est globalement universel, ce qui fait rire beaucoup moins) et, comme toi, je n’ai pas réussi à cerner où l’humour se nichait dans les quelques pages de ce roman … Tu le dis bien, le mystère de certains succès littéraires …

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