Sélectionné Prix de la littérature arabe 2024 : L’Eden à l’aube de Karim Kattan

Il ne lui aurait pas traversé l’esprit qu’il eût pu décider que l’absence de forme était une forme. Que renoncer au fil directeur, aussi, pouvait être un choix et non une lacune.

J’ai retrouvé cette plume magnifique et magique de Karim Kattan qui explore de manière subtile, encore une fois, les méandres des âmes sensibles aux murmures de « Khamsin ».

On retrouve ici « les murmures » déjà présents dans Le palais des deux collines, comme une allégorie au temps qui passe mais surtout à la fin irrémédiable des choses.

Ce sable qui envahit tout, s’immisce par tous les interstices fil conducteur de L’érosion du temps, des sentiments mais surtout représentation de ce qui détruit tout lentement sans que l’on puisse rien y faire.

Comme d’habitude avec Karim Kattan, il faut lire entre les lignes, et déceler les messages et le sens caché. Chacun y trouvera ce qu’il a envie d’y voir, car le prisme de la vie est indéniablement humain, surtout lorsque la plume nous invite à la réflexion de manière très poétique.

Karim Kattan est un auteur sur lequel il faut compter, ses mots nous envahissent, nous murmurent le sens caché des choses comme les twaswis du Palais des deux collines, Khamsin m’a murmuré la fin inexorable des choses, de la vie, des vies humaines balayées comme un vent de sable sous l’indifférence du monde.

Je remercie les Éditions Elyzad pour l’envoi du livre et leur confiance.

Parution : 30 août 2024 – Éditeur : Elyzad – Pages : 328 – Genre :  littérature palestinienne, politique

Alors qu’un étrange vent de sable ensevelit le pays, deux hommes se croisent chez tante Fátima. Dans Jérusalem, ville labyrinthe, on se séduit chaque nuit en imaginant des histoires de jinns, de lions et de chevaliers.

En cette saison démoniaque, Gabriel et Isaac s’aiment, se perdent et se retrouvent, puis décident, en dépit du sable et des checkpoints, de partir en vacances… Mais n’est-ce pas un projet fou dans un pays morcelé ?

De Jérusalem à Jéricho, puis au mystérieux village où l’on oublie de mourir, jusqu’aux piscines de Salomon, c’est une aventure amoureuse, une recherche de lumière et de liberté.


Ju lit les mots

– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club



Catégories :Contemporain, Elyzad, Prix de la littérature arabe

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13 réponses

  1. L’écriture semble aussi puissante qu’évocatrice.

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  2. Ton billet donne très envie de lire cet auteur ! Et les éditions Elyzad ont un goût très sûr…

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  3. Le succès des écritures dites poétiques dépend des sensibilités de chacun, je me méfie toujours un peu.

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  4. J’aime beaucoup ce que tu dis de ce roman qui a l’air magnifique. Je ne connaissais pas Karim Kattan. Merci pour la découverte Julie ! 🙂

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  5. Un roman qui a l’air tout aussi beau que sa plume ! Je note !

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  6. Je ne connais pas et je note le nom de l’auteur et son premier titre ( j’ai plus de chance de le trouver en poche ! )

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Rétroliens

  1. Passeport littéraire : Asie – Entre traditions, modernité et poésie du monde – Ju lit Les Mots

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