Paul a trente ans. Il termine ses études, enchaîne les petits boulots, cherche un appartement avec sa copine. Il entre dans l’âge adulte à reculons : il boit, fume trop, travaille peu ou mal, sort la nuit, marche pendant des heures, se perd. Il aimerait habiter Paris, mais c’est à Saint-Denis qu’il trouve un appartement. Certains lui ont dit que c’était la ville la plus dangereuse de France, d’autres la cité des rois. Mais c’est une autre ville qu’il découvre. Il raconte un monde qu’on ne voit pas, des hommes qui vivent la nuit. Un dealer de crack lui sauve la vie, un coiffeur virtuose lui apprend à se taire, une caissière lui enseigne la patience.
Saint-Denis est une des plus vielles villes de France. C’est aussi, dit-on, l’une des plus dangereuse. Ce n’est pas ce que j’ai vu. J’ai vu de la misère, ça oui, mais j’ai vu du bonheur aussi. Des travailleurs pauvres aux regards fatigués, des jeunes désœuvrés traîner dans les rues, des cadres en costumes et en tailleurs déjeuner dehors. Des collégiens se dépêcher pour arriver à l’heure et d’autres traîner des pieds, ralentis par leur gigantesque cartable. Des jeunes femmes à la beauté envoûtante et toxique, trôner fièrement sur les sièges du RER D, des couples s’engueuler et d’autres se bécoter discrètement.
Catégories :Un livre, un extrait...
J’ai travaillé à Saint-Denis il y- a quelques années. c’est vrai que d’un quartier à l’autre, on n’est plus (du tout) dans la même ville. et je ne parle pas de la différence jour / nuit (parce que je ne travaillais pas la nuit).
Bonne soirée, Julie.
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Oui les quartiers sont très différents et effectivement le jour/nuit est totalement différent 🙂
Bonne soirée 🙂
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