On connaît tous le musicien de génie, l’homme public, mais on ne connaît rien de celui qu’il était avant. C’est chose faite avec cette très belle BD qui retrace, sur 88 planches, la vie de cet homme hors du commun, un des plus grands guitaristes du monde, Django Reinhardt.
Son enfance et son adolescence sont abordées sous de belles planches, détaillant aussi bien ses frasques que ses farces. Fils de « manouche », il apprend, seul, à jouer de la guitare et se révèle très doué… Un grave accident abîme gravement une de ses mains, au point de remettre en question sa carrière.
Cette BD retrace sa reconstruction, son dépassement de soi, pour retrouver son amour de la musique, abordant, par la même occasion sa vie amoureuse, ainsi que son obsession pour la musique.
Un album émouvant, superbement illustré par Rubio et Efa.
Ce livre a été lu, via NetGalley en partenariat avec la maison d’édition.
4° de couverture
Django Reinhardt est une légende. Mais Django ? « celui qui réveille » ? est aussi né deux fois. Une première fois dans la neige, durant l’hiver 1910 dans une famille de nomades stationnée à Liberchies, en Belgique. La seconde à Saint-Ouen, près de Paris, à l’automne 1928, quand l’incendie de sa caravane lui mutila la main gauche. Le scénariste Salva Rubio et le dessinateur Efa avaient déjà signé ensemble un remarquable biopic sur Monet en 2017, rendant hommage à l’obsession du peintre pour la lumière. De même, ce biopic consacré à la jeunesse du musicien prodige met en scène la passion et l’obstination de celui qui s’est toujours considéré comme le plus grand guitariste du monde. Dans ce récit-partition, en découpant les cases comme des accords, le dessinateur anime la romance d’une vie en vibrations aquarellées pour mieux accompagner le cheminement musical et technique de l’inventeur du jazz manouche. De la musette au jazz, du violon au banjo puis à la guitare, la destinée de Django est celle de sa main de feu, habitée par le « duende » qui brûle dans l’âme du musicien manouche. Celle d’un miraculé qui renaît de ses cendres, plus éblouissant que jamais. Musique !
Parution : 24 janvier 2020 – Editeur : Dupuis – Prix papier : 17,50€ – Prix Numérique : 9,99€ – Pages : 88 – Genre : BD, biographie
Salva Rubio est scénariste pour le cinéma, la télévision, la bande dessinée, et le dessin animé. Il est aussi écrivain et historien. Né dans une famille modeste mais qui le poussait vers la lecture et les études, comme ses professeurs, il a fait des études d’histoire de l’art à l’Université Complutense de Madrid. Il a exercé de nombreux petits boulots en rapport avec l’art et la culture, et a décidé d’être scénariste. Il a passé un BA de scénariste et a travaillé comme analyste de scénarios. Finaliste du prestigieux prix SGAE Julio Alejandro, Salva Rubio a reçu de nombreuses récompenses comme scénariste. En 2010, l’un de ses courts-métrages a été présélectionné aux Goya, l’équivalent espagnol des César. Titulaire d’un master en écriture de scénario pour le cinéma et la télévision de l’Université Carlos III de Madrid, il a coécrit des courts-métrages ainsi que des projets cinématographiques pour des maisons de production espagnoles, dont le long-métrage d’animation « Deep » (2016). Il enseigne également le récit. Rubio se consacre actuellement à cette carrière de scénariste de cinéma mais aussi de bandes dessinées tout en écrivant des romans. Comme scénariste de bandes dessinées, « Monet, nomade de la lumière » (2017) est son premier roman graphique publié, suivi de « Le photographe de Mauthausen » (2017). Il pratique aussi la peinture à l’huile dans des portraits, pratique l’aïkido et la photographie d’architecture. Salva Rubio a aussi trouvé le temps de se mettre à la trompette de jazz.
Efa est né à Sabadell, en Espagne. À l’âge de 16 ans, il arrête ses études pour profiter… de la vie. En 1995 il réalise avec des amis son premier fanzine: Realitat Virtual. A partir de à, il travaille dans un studio de dessins animés et en parallèle comme illustrateur free-lance. Il entre en bande dessinée grâce à une collaboration avec Toni Termens au scénario qui donnera en 2001 la série Les Icariades (3 tomes et une intégrale parus chez Paquet). En 2002, il se lance dans une série en solo; Rodiguez (2 tomes parus chez Paquet également). En 2004, il publie (toujours chez Paquet) L’Âme du vin, album intimiste qu’il a scénarisé et dessiné. Entre 2007 et 2009, il dessine et colorie la série Kia Ora (3 tomes chez Vents d’Ouest, sur un scénario d’Olivier Jouvray et Virginie Ollagnier). En 2008, il rejoint l’équipe d’Alter Ego où il retrouve Mathieu Reynes qu’il avait croisé chez Paquet.
Catégories :BD/Romans graphiques
Une BD qui semble vraiment intéressante !
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Franchement oui 🙂
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Salva Rubio a une somme de talents hallucinantes.. J’ai lu sa bio dans ton article et ça m’a scotché ! Belle soirée Julie 😉
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Tu ne peux pas t’imaginer comme ça me fait plaisir que tu es lu la bio! C’est tellement rare que l’on me le dise que des fois je me demande si je vais laisser cette partie ! Mais comme j’aime savoir à qui j’ai à faire, je laisse ! Bonne soirée également 😉
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C’est cool parce que tu vois ce que j’adore c’est justement ça, découvrir le parcours, la bio d’un(e) auteur(e).. comment en est il arrivé à sauter le pas et à créer. ça me fascine et Salva Rubio il a un parcours qui m’a interpellé. Surtout laisse la bio des auteurs dans tes notes, j’aime beaucoup.
Bel après midi Julie 😉
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Merci 🙏
Très bon début de soirée 😉
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Une fierté que de voir le blog cité 🙂 Merci
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