
J’ai déjà eu le plaisir de découvrir la plume de David Zaoui, dans deux registres différents. « Je suis un tueur humaniste » dont j’avais beaucoup aimé le personnage principal, complètement déjanté, « sois toi-même, tous les autres sont déjà pris » un feel good, genre dont je ne suis pas particulièrement friande, pourtant, j’avais retrouvé ces personnages déjantés, que l’auteur aime mettre en scène.
J’étais donc très heureuse, à la réception de ce livre, de retrouver ces personnages un peu barrés, dont l’auteur a le secret et ces situations loufoques dont il aime parsemer ses écrits.
On retrouve le même genre d’intrigue que dans sois toi-même les autres sont déjà pris, avec un peu plus de profondeur dans la construction de la relation père fils. Même si la mère est présente, ici, c’est un hommage au paternel que David Zaoui fait. C’est émouvant et parfois franchement barré, surtout quand le père encourage le fils à suivre une voie qu’aucun parent n’accepterait. Arrêter les études et se consacrer au cinéma à 14 ans (l’école étant obligatoire jusqu’à 16 ans, je dois dire que cela m’a titillé, mais il faut prendre les choses comme elles sont : pas sérieusement), être un looser et pourtant l’amour du père, qui résout tous les problèmes à coup de bons petits plats, est toujours omniprésent.
Le titre du livre aurait pu être « crois en tes rêves, moi je crois en toi ». Les personnages semblent déconnectés, pourtant, à travers cette aventure, le fils trouve sa voie et l’amour des uns fait le bonheur des autres.
Jackson depuis sa tendre enfance n’a qu’un rêve, devenir cinéaste. Adulte, il se casse le nez fasse aux nombreux refus. Il n’a d’autres choix que de trouver un boulot, par défi, il décide de jeter pèle mêle tout ce qu’un excellent CV peut contenir et comble de malchance, il décroche un poste comme financier. Alors qu’il ne connaît rien à la finance, il va se mettre en quatre pour garder son poste.
Tout compte fait, peu de choses ont de l’importance dans la vie, mais certaines sont du bonheur à l’état pur : la bonne bouffe réconcilie tout le monde, l’amour est le ciment des relations familiales.
Même si j’ai passé un bon moment, et que j’ai retrouvé, parfois, cet humour déjanté de l’auteur pimenté de cette tendresse filiale avec une pointe de philosophie de la vie, je n’ai pas retrouvé cette fraîcheur qui caractérisait « sois toi-même, tous les autres sont déjà pris ». J’ai malgré tout passé un bon moment et j’ai été touchée par la relation familiale qui se déroule, un peu comme une pièce de théâtre, complètement à l’ouest.
Les rêves de Jackson Zerbib se sont envolés : cinéaste en herbe, son ambition de devenir le futur Spielberg de banlieue a échoué. Confronté à la réalité, il doit trouver un « vrai » travail. Et il va se concocter un CV de directeur financier hors pair.
Bingo ! Jackson est recruté dans une start-up spécialisée dans les solutions médicales dont les bureaux parisiens sont équipés d’une cuisine digne de celle des plus grands chefs. Pour dissimuler son incompétence et conserver son poste, Jackson, fin gourmet, va métamorphoser son lieu de travail en restaurant étoilé.
Parution : 17 juin 2020 – Editeur : JC Lattès – Pages : 350 – Genre : Feel good – Humour

David ZAOUI est né en 1977 en banlieue parisienne. Il a travaillé comme réalisateur et producteur dans le cinéma pendant plusieurs années, notamment aux États-Unis. Il a suivi les cours Florent pendant 4 ans où il a découvert la mise en scène. Lauréat du Festival du premier roman de Chambéry, il se consacre aujourd’hui à l’écriture.
Catégories :Contemporain
« Crois en tes rêves, moi je crois en toi », j’aime bien cette formule, Julie.
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C’est une belle formule à transmettre aux enfants 🙂
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Je ne pense pas que ce soit vraiment mon truc mais pourquoi pas… En tout cas il a sans doute matière à plaire en bibliothèque.
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Non pas du tout pour toi et encore moins celui-ci 😉
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