Viper’s Dream de Jake Lamar, Harlem au rythme du jazz

Clyde Morton, 19 ans, débarqué à New-York du fin fond de l’Alabama, la tête pleine de rêves de gloire, persuadé d’être un grand trompettiste de jazz. Pourtant, son rêve va s’écrouler dès la première audition dans un club de Harlem. À la place, il va devenir le maitre incontesté de la marijuana. La « viper », ainsi surnommée à Harlem, se répand à toute vitesse, que Clyde va renaître en un dealer de marijuana, en un gangster le plus puissant de Harlem.

On découvre, le destin d’un homme, d’une communauté, sur une période allant de 1936 à 1961, à travers un récit au rythme effréné, d’une densité incroyable, empli de meurtres, de drogue, de flics ripoux et d’avocats véreux.

L’axe narratif, tourne autour des trois vœux les plus chers de Viper, que la Baronne Pannonica, lui demande de consigner dans un carnet, alors que par cette nuit de fin novembre 1961, il vient de tuer pour la troisième fois. Son esprit se brouille, s’égare au gré des souvenirs, pour enfin révéler l’identité de sa victime.

La confession de Viper, emprunte de mélancolie, révèle, ces grands musiciens qui jouent avec la mort, mais aussi ceux qui succomberont à une consommation excessive de drogue ou de marijuana.

C’est un roman dense, au goût âpre, à la plume rugueuse, qui met en exergue le milieu du jazz, la naissance du Be-bop, avec en toile de fond la Seconde Guerre mondiale, la place des afro-américains, mais surtout la société américaine en pleine évolution, c’est Harlem, ses boites de nuits, ses artistes, les jazzmen, ces filles offertes, jusqu’au bout de la nuit, au rythme du jazz.

Jusqu’à la fin, Jake Lamar brouille les pistes, pour finalement terminer en apothéose avec un excellent double rebondissement, dont on ne se doute pas, révélant un drame digne des plus grandes tragédies grecques.

C’est un roman trop court, dont j’aurais souhaité lire encore une bonne centaine de pages.

Au milieu d’une centaine de chats, on croise, Duke Ellington, Thelonious Monk et Charlie Parker, chez la baronne Pannonica De Koenigswater (baptisée Cathouse par les habitués), qui soutient les jazzmen et les accueille sur les bords de l’Hudson.

Jake Lamar, le plus Français des auteurs américains, inaugure avec ce livre, la série « New York Made in France » qui a connu une version radiophonique, réalisée par Laurence Courtois et diffusée sur France-Culture, que je vous invite à découvrir, tellement c’est immersif. 

Parution : 15 septembre 2021 – Éditeur : Payot-Rivages – Pages : 240 – Genre : Thriller, roman noir.

Des années 30 à la fin des années 50, Clyde « Viper » Morton règne sur Harlem au rythme du jazz et dans la fumée des joints de marijuana. Mais dure sera la chute.. Clyde Morton croit en son destin : il sera un grand trompettiste de jazz. Mais lorsqu’il quitte son Alabama natal pour auditionner dans un club de Harlem, on lui fait comprendre qu’il vaut mieux oublier son rêve. L’oublier dans les fumées de la marijuana… qui lui ouvre des horizons. La « viper », comme elle est surnommée à Harlem, se répand à toute vitesse et Clyde sera son messager. Il est bientôt un caïd craint et respecté, un personnage. Jusqu’au jour où arrive la poudre blanche qui tue. Et qui oblige à tuer. Jake Lamar est le plus français des Américains. Ce roman qui inaugure la série « New York Made in France » a connu une version radiophonique sur France-Culture, saluée par Télérama.



Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Romans noirs, Thrillers/Polars

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