
Au pied de l’hôtel de ville s’ouvrait un petit espace ou, dans la chaleur du soir, des gens en tenue estivale assis à de petites tables de café discutaient avec nonchalance; La statue des joueurs de lur surveillait majestueusement la consommation de rosé et de bière pression, comme s’ils n’attendaient que le bon moment pour se mettre à jouer de leurs instruments. Sur le pas de la porte de l’Oscar Bar, Jeppe et Anette se saluèrent, épuisés. Elle se mit en quête d’une table libre pendant qu’il allait commander les bières.
– Regarde, mon ami, si tu lèves juste un peu les coudes, je vais m’assurer que ce joli coupe-vent ne soit pas taché. Ce serait dommage.
Jeppe souleva consciencieusement les coudes et, avec lassitude, il regarda René essuyer le comptoir avec un sourire sarcastique. Les piques de René faisaient partie du plaisir de venir à l’Oscar Bar, quelque chose qui le faisait se sentir chez lui dans ce bar par ailleurs bien trop bruyant, avec ses petites tables bistrot ridicules et ses miroirs aux murs. C’était Johannes qui lui avait fait découvrir l’endroit, à l’époque ou, mille ans plus tôt, ils s’étaient rencontrés à l’école du spectacle d’Amager. A l’époque ou Jeppe croyait que les ambitions d’actrice de sa mère étaient aussi les siennes. Qui sait, peut-être l’étaient-elles?
Parution : 7 janvier 2021 – Fleuve éditions –Traduction : Catherine Renaud –Pages : 416 –Genre : thriller, suspense, polar, thriller psychologique
En plein centre-ville de Copenhague, une jeune étudiante est retrouvée dans son appartement sauvagement assassinée, le visage marqué par d’étranges entailles. L’inspecteur Jeppe Korner et son équipière Anette Werner, chargés de l’affaire, découvrent rapidement que le passé de la victime contient de lourds secrets. Quant à la propriétaire de l’immeuble et également voisine, Esther, elle est en train d’écrire un roman qui relate dans les moindres détails le déroulement du meurtre. Simple coïncidence ou plan machiavélique ? Commence alors pour Jeppe et Annette une plongée au cœur d’une ville dans laquelle les apparences sont mortelles.
Catégories :Un livre, un extrait...
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