J’ai lu plusieurs livres de Peter James, notamment La Maison des oubliés, déjà chroniqué, et que j’avais particulièrement apprécié, ainsi que la suite 47, allée du Lac, que j’ai moins aimé, mais qui reste excellent néanmoins.

Je trouve que cet auteur est particulièrement bon lorsqu’il écrit des thrillers horrifiques, mais aussi lorsqu’il propose des thrillers plus psychologique, qui frôlent le fantastique, ce qui est le cas avec Possession ou Hypnose. Il en reste encore quelques-uns que j’ai envie de lire, c’est un auteur prolifique avec plus d’une trentaine de livres ! J’ai d’ailleurs dans ma PAL Des enfants trop parfaits et La Preuve ultime que je devrais lire…

Comme à son accoutumé, Peter James nous entraîne dans un tourbillon psychologique dense et rythmé. Dès les premières pages, on est pris dans une spirale infernale où amour, obsession et folie se confondent. L’auteur crée une tension omniprésente, rendant ce thriller impossible à lâcher.

L’histoire de Marcus Valentine, chirurgien de renom qui bascule dans la folie la plus dévorante, est à la fois effrayante et captivante. Médecin, marié et père de famille, il croise Lynette, et perd la tête et ne se maîtrise plus. Il est persuadé que le destin les a réunis, débute alors une traque malsaine, perdant toute notion de moralité. Le lecteur est entraîné dans cette dérive psychotique, où chaque page apporte son lot de tension et de malaise. La manière dont Marcus perd pied est décrite avec une précision chirurgicale et l’on assiste à une lente mais inexorable descente aux enfers d’une manière déconcertante.

C’est un roman qui nous pousse à réfléchir sur la frontière ténue entre amour et obsession. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour obtenir ce que l’on désire ?

L’écriture est ciselée, chaque mot amplifie la tension, et l’on avance dans ce roman comme dans un cauchemar éveillé, incapable de détourner le regard, ni d’aider Lynette, contre qui le sort s’acharne… Les chapitres courts et rythmés donnent un rythme soutenu, comme un parallèle entre la noirceur et l’avidité de Marcus, avec sentiment d’urgence, nous laissant à bout de souffle à la fin de chaque chapitre, jusqu’au point final !

L’auteur nous tient en haleine d’un bout à l’autre de l’intrigue, réussissant à créer une tension palpable, au cœur d’une spirale destructrice. Le personnage de Marcus, loin d’être un simple « méchant », est complexe et fascinant. Il n’est ni totalement monstrueux ni entièrement sympathique, mais son humanité imparfaite le rend d’autant plus effrayant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et donnent encore plus de densité et de corps à cette intrigue. C’est là tout le génie de l’auteur : nous faire ressentir cette proximité avec un personnage en pleine perte de contrôle, et nous faire frissonner à l’idée que cela pourrait arriver à n’importe qui.

Parution : 12 septembre 2024 – Éditeur : Fleuve – Pages : 448 – Traduction : Maït Foulkes – Genre : thriller psychologique, romans policiers, polars   thriller, littérature anglaise  

Passion rime parfois avec obsession… Pour tous, le docteur Marcus Valentine possède une vie idéale. Une femme aimante, trois enfants, un excellent poste, un charme dévastateur. En réalité, quelque chose lui a toujours fait défaut. Ou plutôt, quelqu’un…
Un matin, alors qu’il se rend au travail en voiture, perdu dans ses pensées, il manque de heurter une joggeuse sur un passage piéton. La jeune femme poursuit sa course, mais Marcus reste bouche bée. Elle est le portrait craché d’une fille dont il était fou amoureux à l’adolescence. Une fille qu’il n’a jamais réussi à oublier.
Serait-ce la plus incroyable des coïncidences ?

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 juillet 2024 au 11 juillet 2025)

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Fleuve, Thrillers/Polars

Tags:avis lecture, chronique, polar, thriller, thriller psychologique