
PROLOGUE – 9 mai 2014
Février 2014, Éric Mailly quitte l’ENSP, à Saint-Cyrau-Mont-d’Or, où il est venu récupérer des documents. Il remonte le long de la rue Carnot pendant une cinquantaine de mètres, avant de trouver sur la gauche le scooter qu’il a loué et garé contre un mur dans un renfoncement. Il démarre, emprunte la rue de Lyon, descend jusqu’à Saint-Rambert-L’île-Barbe1, passe sur le pont qui enjambe la Saône, se dirige jusqu’à l’hôpital de la Croix-Rousse et parvient dans le centre-ville de Lyon. Il est contraint, par des voies en sens unique, de faire quelques détours, passe non loin du palais de la Bourse, avant de dépasser la place Bellecour et d’arriver au niveau de la gare de Perrache. Il a rendez-vous place des Archives, derrière la gare, pour une visite privée organisée spécialement pour les élèves de l’école au musée des Techniques policières d’Edmond Locard. Cette journée est un peu exceptionnelle dans sa formation, et il a quitté le site de Cannes-Écluse, en grande banlieue parisienne, où il suit un parcours pour être officier de police, pour passer deux jours de formation au centre lyonnais. Un enseignant les a tous conviés aux archives municipales de la ville. Il souhaite leur rappeler quelques fondamentaux historiques majeurs dans l’évolution des capacités scientifiques de la police afin de résoudre les crimes.
– Vous avez la chance, à Lyon, d’être dans la ville qui est certainement, avec Paris, celle ayant connu le plus de personnalités à l’origine d’immenses avancées dans ce domaine au fil du temps, leur explique-t-il.
Éric écoute attentivement le cours qui lui est dispensé, tout en observant les vieux instruments de laboratoire qui datent du début du siècle précédent, les mises en situation de relevés d’empreintes, les différents outils de cambrioleurs réunis et accrochés sur plusieurs murs, les manuscrits disposés en vitrine et à partir desquels se développèrent les études graphologiques. On les convie alors à parcourir une collection qui n’est accessible que sur demande spéciale, les près de sept mille photos de tatouages rassemblées par Edmond Locard. – Locard, explique l’enseignant, a d’abord récupéré ceux légués par Lacassagne. C’était un médecin qui se passionnait pour les tatouages. Il a établi une théorie alliant le crime au désir de se tatouer la peau… Locard a ensuite poursuivi la collection par lui-même et l’a augmentée sensiblement. Lui ne voyait aucune interprétation particulière dans l’usage du tatouage dans le milieu. Ce qu’il cherchait, c’était de réunir le plus possible de moyens d’identification des individus : les cicatrices, les taches de naissance, les grains de beauté, les empreintes bien sûr, la description morphologique globale, mais aussi, donc, les dessins caractéristiques que les criminels possédaient sur leur propre épiderme. Certains cadavres furent ainsi identifiés grâce à leurs tatouages et permirent de faire sensiblement avancer les enquêtes…
Parution : 3 avril 2025 – Éditeur : La Manufacture – Pages : 304 – Genre : littérature française, polar historique,
En 2014, un jeune officier de police passionné de tatouage, Éric Mailly, découvre que deux ouvrages sont retirés de la vente aux enchères d’une collection privée. L’un d’eux l’interpelle : une pochette ayant appartenu au fameux Jean Lacassagne, relative à un terrible crime qui eut lieu à Lyon en 1930. C’est la reliure du livre qui fait interdire sa commercialisation. Elle est en effet composée avec la peau tatouée d’un homme, Louis Rambert, un des deux coupables du crime. Éric découvre le nom de son complice, un certain Gustave Mailly… Ont-ils un lien de parenté ? De la vie de Louis Rambert et de Gustave Mailly, il existe plusieurs éléments : la presse a relaté leur procès et leur destin, mais en partie seulement… Qu’est-ce qui a construit leur parcours ? Comment sont-ils devenus criminels ? Pourquoi et comment ont-ils fini par passer à l’acte ?
Ju lit les mots
– Blog littéraire – Critiques littéraires – Co-fondatrice Prix des auteurs inconnus – Contributrice journal 20 minutes – Membre the funky geek club
Catégories :Premières Lignes...

Premières linges… Le Haut Mal de Pierre Léauté
Premières lignes… Le Verbe libre ou le silence de Fatou Diome
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Voilà qui donne envie !
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🙂
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Locard, Lacassagne, je dois dire que cela m’attire 😉 tout comme le résumé. Hâte de lire ta chronique Julie 😘
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Je savais que ce genre te plairait 😉
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😉
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Ça pourrait me plaire aussi !
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🙂
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