Parution : 27 janvier 2017 – Auto-édition – Prix Numérique : 4,99€ – Prix papier : 14,90€ – Pages : 160 |
Fanny N. adore les bébés. En avoir un à elle, c’est le rêve de sa vie. Quand elle les regarde, au parc, dans leurs poussettes, avec leurs mamans, l’envie monte, monte… et peut-être aussi la jalousie. Car Fanny N. a 33 ans, mesure 1,59 m, pèse 100 kilos, et vit encore chez sa mère, qui l’infantilise totalement. Il faut dire que Fanny N. n’est pas tout à fait comme la majorité des jeunes femmes de son âge, avec son corps dévasté par des monstres et sa simplicité d’esprit proche de celle des petits dont elle s’occupe à la crèche. Alors les prétendants au titre de père ne se bousculent pas au portillon.
« Avant de savoir que je ne serai jamais quelqu’un d’autre que moi, il a fallu que je vive tout ça. »
Que faire, dans ces conditions ? Que faire de cette tendresse qui la dévore au fil du temps ? Que faire de ces désirs frustrés, de cette douleur insupportable ? Que faire, lorsque l’envie devient obsession ? Barricadée derrière ses éclairs de lucidité, d’humour et d’autodérision, Fanny N. pourra-t-elle tenir encore longtemps ou finira-t-elle par exploser comme une bombe à retardement ?
Un livre court, mais tellement intense ! Fanny N. est attachante et déstabilise le lecteur car elle s’adresse à lui… Et parfois parle d’elle-même pour se détacher et sa schizophrénie est exploitée par l’auteur avec une réalité déroutante et brio.
Fanny ne laisse pas indifférente… Fanny nous embarque dans sa folie, tour à tour on la déteste, on l’aime, on a de la compassion pour elle… Elle est tellement vivante… Emmurée dans sa folie…
Fanny N. m’a foutu une sacrée claque, car «Fanny N. est enragée en dedans. Mais en dehors elle est douce comme une image.»
OK Fanny est schizophrène, mais la vie n’a pas été tendre avec elle…
« Elle m’a prise dans ses bras pour me consoler. Ça m’a dégoûté de sentir son ventre chaud et ses seins. Mais je me suis laissée faire. Elle me berce quelquefois comme ça. Elle défait ses fringues et elle me fait sucer ses seins, comme si j’étais un bébé qui tète….. Je sais que ma mère est folle.. »
C’est une histoire dure, crue (viol, inceste) à laquelle Alice Quinn donne vie. Il faut une sacrée dose de talent pour se mettre dans la peau d’un tel personnage, le mettre au monde, le faire grandir mais avec tellement d’amour, que cela se sent entre chaque mot. La vie de Fanny est glauque, froide, horrible…
L’auteur donne vie à un monstre, mais démontre qu’il y a un cœur qui bat en lui ! Un monstre rendu humain grâce à une très belle plume et grâce au talent d’un écrivain. Il est très difficile, parfois de lire certains passages, tellement l’horreur est présente, palpable jusqu’à la toute fin.
Avec Fanny N. vous ne sortirez pas indemne ! Il faut quelques jours pour se remettre de cette lecture. Une héroïne, qui n’a rien pour l’aider dans la vie, qui tente de survivre…
Fanny. N qui clame désespérément son droit au bonheur, en dépit de sa « différence ».
« Ça fait du bien de pleurer. Il y a des antidépresseurs dans les larmes. »
Un roman court, passionnant avec une histoire noire, qui vous colle à la peau, même quand vous le refermez, un roman que vous ne pourrez pas oublier tellement il remue les tripes.
J’ai du mal à croire que cet auteur puisse présenter un personnage aussi sombre que Fanny, alors que les autres titres laissent présager beaucoup d’humour. Elle me fait penser à un comédien de grand talent qui peut changer de peau et être plusieurs personnages… En laissant parler les démons de chacun de ses rôles…
https://www.facebook.com/alice.quinn2013
Challenge ABC 2017 auto-édition
Challenge polar 2017-2018 – ABC 2017 _ Policier / Thriller
Très tentant.
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😉
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Merci pour ce partage 🙂
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Merci à toi 😉
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Merci Julie pour cette chronique. Je sens que vous avez plongé dans l’enfer de Fanny N. sans en mesurer le risque, c’est pour cette mise en danger que je vous remercie.
Si on ne sort pas indemne de cette lecture, je vous rassure, l’auteur n’en sort pas non plus si facilement. (De son écriture je veux dire)
On pourrait en parler plus longuement mais c’est vrai que parfois les personnages vous possèdent.
C’est la raison pour laquelle je préfère écrire des comédies. Ce n’est pas plus facile à écrire, mais c’est meilleur pour la santé!! 😳
Merci encore c’est bon de se sentir comprise.
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Un personnage comme celui-ci vous torture et laisse son emprunte… Je dois d’ailleurs lire une de vos comédies 😉 il est au chaud
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Comme toujours tu me donnes sacrément envie de me jeter sur ce livre! J’aime ces personnages complexes, torturés et monstrueux à la fois. Je le note bien précieusement.
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Attends je réfléchis à organiser un livre voyageur 😉
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