
J’apprécie beaucoup ce genre de lecture avec en toile de fond la guerre, notamment la seconde guerre mondiale et je dois dire que celui-ci m’a particulièrement plu.
L’auteur nous entraine dans une fiction basée sur des faits réels et sur les activités des renseignements généraux entre 1942 et 1944. Romain Slocombe a fait un formidable travail de recherche, permettant ainsi au lecteur d’être immergé, dès les premières pages dans cette période horrible de notre histoire.
Avec une écriture fluide, très agréable à lire, il nous fait découvrir un personnage désagréable à souhait, totalement indifférent aux autres… Enfin surtout ceux qu’il déteste… Collabo invétéré et antisémite notoire, Léon Sadorski, sera mis à rude épreuve lors de son arrestation, lors de laquelle il ne supporte pas de passer du statut de policier à prisonnier et n’hésitera pas à dénoncer… Et surtout acceptera de devenir un agent à la solde des nazis… En même temps il est convaincu de bien faire et même si Louis Sadosky ne vous dit rien, c’est tant mieux mais l’auteur lui redonne vie pour en faire le personnage central de son livre et ainsi permettre aux lecteurs de découvrir tout un pan de ce que l’être humain peut avoir de plus sombre…
Il suffit de regarder d’autres humains pour découvrir l’horreur….
Plus on avance dans cette lecture, plus la réalité de cette France collabo s’impose… Une France où tous les coups sont permis, pour survivre.. Ou tout simplement tirer son épingle du jeu… La trahison, la torture, le trafic… L’auteur, en prenant pour base cette époque n’a pas besoin d’en ajouter plus que nécessaire… Avec un recul d’historien, il tisse une trame riche et donne vie à ce que l’on trouve de plus lugubre chez l’être humain… Rien ne sera épargné au lecteur, aucun filtre et l’horreur nous tombe dessus sans qu’aucun filet ne puisse nous retenir dans cette vertigineuse chute vers l’horreur, que l’on découvre avec impuissance et qui referme son étaux et nous empêche de respirer… Au point que lorsque j’ai refermé ce livre, il m’a fallu reprendre mon souffle et avec une furieuse envie de prendre une douche… Car Sadorski nous colle à la peau… Ses mots nous salissent et nous éclaboussent comme la boue…
Cette lecture, malgré ce qu’elle de plus sombre, pousse au devoir de mémoire et surtout se dire que cela ne doit jamais recommencer… Ne pas oublier est primordial, vital et salvateur, même dans l’horreur…
Je trouve dommage que l’auteur, avec ce récit, qui donnent sens à cette époque et révèle toutes les facettes abjectes de cette période, se soit un peu perdu, au point de parfois perdre son lecteur, avec trop de détails, notamment sur le parcours de certaines rues de Paris… Ou des listes de noms qui n’ont aucun intérêt que celui de nous ennuyer… Et d’alourdir le récit qui est déjà extrêmement dense avec une trame parfois à la limite du supportable.
Malgré ce point négatif, j’ai apprécié cette lecture qui ne peut que faire écho avec ce que nous pouvons parfois apercevoir aujourd’hui….
« Ni l’auteur ni l’éditeur ne cautionnent les propos tenus par le personnage principal de ce livre. Mais ils sont le reflet de cette époque, tout comme ils peuvent présager celles qui nous attendent. Car « le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». » Les époques changent, mais l’histoire est cyclique et n’est qu’un éternel recommencement…
Étant un brin maso, j’ai hâte de découvrir la suite et voir comment Sadorski va évoluer… Enfin, surtout curieuse de voir comment l’auteur va faire évoluer son personnage….
« Les aiguilles de l’horloge murale de la station indiquent 9 heures moins dix. Il restera largement le temps de choisir pour la petite, avant leur rendez-vous au café, quelque chose de vraiment beau pour son anniversaire. Quelque chose qui rendra ses copines de Fénelon vertes de jalousie. Un splendide stylo Météore, par exemple, avec une plume en or, une vraie…
Car aujourd’hui la petite Julie fête ses quinze ans.
Ce lundi 8 juin 1942. Sadorski est curieux de la voir étrenner son étoile jaune. »
Parution : 25 août 2016 – Editeur : Robert Laffont – Collection : La Bête Noire– Prix Broché : 21,00€ – Prix Numérique : 9,99€ – Prix Poche : 8,50€ – Pages : 512 – Genre : Policier historique
Challenge polar 2017-2018 – ABC 2017 _ Policier / Thrillerchallenge un pavé par mois



Catégories :Historique, Thrillers/Polars
Il faut vraiment que je le lise. On en parle beaucoup. Belle journée Julie…
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À lire oui 😉 très bonne journée à toi 💋❤
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Je dois le lire !!!
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Oui ! Punaise ça t’en fait des lectures 😜
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Quand je te dis que ma PAL est loooongue !
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Punaise si on devait faire des concours de PAL on en aurait pour des vies de lecture 😂
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https://polldaddy.com/js/rating/rating.jsOh que oui !!
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😉
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IL est dans ma PAL depuis sa parution, j’avais tenté de le lire mais je l’ai abandonné, trop sombre pour moi
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Il est sombre c’est vrai 😉
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Un peu dommage cette perte dans les détails mais thématique ô combien passionnante. Et c’est intéressant ce point de vue de collabo, c’est assez rare en littérature que ce soit eux qui sont mis en avant et c’est pourtant tout aussi instructif que les portraits de héros.
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Oui dommage, mais heureusement que cela était intéressant 😉 le point de vue change de ce que l’on peut lire en temps normal 🙂
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Une lecture passionnante pour moi, je n’ai même pas été gênée par les détails…. Une gageure de faire d’un collabo le héros d’un roman, gageure relevée haut la main !
Le tome 2 sera lu d’ici la fin du mois !
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Oui ça se lit tout seul… Les détails font quand-même frémir 😉 le 2 est très bon aussi 😉
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