
Avec ce premier thriller, Mirko Zilahy propose un excellent bouquin avec une intrigue très bien ficelée. Un thriller qui te scotch du début à la fin tellement il est bon.
L’auteur ne se perd pas en mise en route trop longue, dès le début le ton est donné, avec Rome en toile de fond, sous une pluie battante, sans interruption, dans les rues, les monuments qui ont une importance pour ce tueur en série. Un véritable voyage même pour ceux qui n’ont jamais visité cette ville. C’est gris, froid, glauque… Comme les méandres du cerveau de ce tueur en série…
Les lieux sont tellement bien décrits, que le sentiment d’horreur est palpable… Les meurtres sont présentés sans état d’âme, comme on dissèque une souris pendant un cours de science… Mais attention, c’est sombre, c’est pesant, la noirceur te colle à la peau et il faut par moment reprendre sa respiration pour continuer à glisser dans l’horreur.
Les personnages sont bien travaillés, mais l’auteur a donné une vraie consistance à ce flic meurtri par le chagrin, complètement désabusé par son métier, dont l’envie première et jusqu’à plus de la moitié du livre est de tout plaquer… Mais c’est sans compter sur son instinct et ses qualités… Il est entouré d’une équipe de choc, dont les personnages sont inégalement exploités. Pour autant Caterina, la photographe de la police criminelle et Giulia, juge d’instruction sont aboutis…
Les chapitres s’alternent entre l’enquête et ceux où le tueur se dévoile, mais sans se livrer, on se demande longtemps le pourquoi de ces meurtres, pourquoi cette haine et les réponses seront fournies par l’équipe qui dresse peu à peu un profil psychologique qui permet au lecteur de mieux appréhender et comprendre ce tueur.
Il aurait été intéressant que l’on puisse découvrir la psychologie du tueur avec ses mots à lui.
Le flic et le tueur ont des points communs mais chacun aura vécu et appréhender les choses de manière différente…Sont-ils si différents ?
Peu de rebondissements, mais c’est bien écrit et l’auteur a réussi à accrocher son lecteur du début à la fin avec cette histoire de vengeance. Même si le final est classique et ne se démarque pas du genre, il aurait été intéressant d’avoir une fin différente… Pour un aspect plus dramatique, vu le contexte de l’intrigue…
C’est vraiment dommage que ce livre n’ai pas eu plus de succès ! En même temps la version française, ne donne vraiment pas envie de le découvrir. Une couverture avec un titre quasiment illisible et ce rat mort, qui ne représente pas l’intrigue … Et même si cela se déroule à Rome, le titre d’origine est beaucoup plus parlant, E cosi che si uccide » à traduire par « C’est ainsi que l’on tue » en français… Une invitation à lire.

Parution : 17 mai 2017 – Editeur : Presses de la cité – Prix broché : 21,90€ – Prix Numérique : 14,99€ – Pages : 432 – Genre : Polar-Thriller

Mirko Zilahy étudie les Lettres Classiques et les langues à l’Université de Rome III. Il est titulaire d’un doctorat de Trinity College, à Dublin en Irlande, où il a enseigné la langue et littérature italienne. Traducteur d’auteurs anglo-saxons tels que Bram Stoker, John Boyne ou Donna Tartt, en 2014, il signe avec « Roma » (È così che si uccide, 2016) son premier roman, un thriller bien accueilli par les critiques dont l’action se déroule dans Rome.

Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Thrillers/Polars
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Je dois le lire, pas encore eu le temps !
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J’ai adoré! le jour où tu le liras serais heureuse de découvrir ton avis 😉
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Et bien, dès que j’ai du temps, je le lis et je publie ! 😉
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😉😘
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