
J’ai pas de maman sous la main, mais je m’en fous, mon papa, papinou, hou hou, il dit oui à tout, il me couve, une vraie poule, je peux dire qu’il n’est pas sévère, ça, non, mais il faut préciser que je suis très gentille… J’ai pas envie de lui faire du mal, c’est plutôt ça, jamais je ne l’ai vu hurler. Elle reviendra un jour ou l’autre, c’est ce qu’il dit, et là, ça ne sera plus pareil, mieux, peut-être, je m’en fous, parce que, pour l’instant, c’est très bien, quand je vois les mémères de mes copains et copines, je regrette pas, elles me regardent toujours comme une handicapée et sont toutes faussement gentilles et attentionnées, de vraies glus et gnagnagna, est-ce que tu as besoin de quelque chose? et gnagnagna, tu peux dormir à la maison si tu veux, ce soir je fais des gaufres, et gnagnagna, viens en vacances avec Liza, au bord de la mer, c’est super, tu verras, tu vas bronzer, et moi je dis toujours non merci, je reste avec papa, on va faire une virée à Venise ou peut-être à New York, ça leur cloue le bec, à ces emmerdeuses…
Parution : 11 février 2021 – Éditeur : Galimard – Pages : 160 – Genre : thriller, roman noir
Figures de proue de la Série Noire et du polar français, graphomanes talentueux, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard ont entamé en 2005 un dialogue littéraire qui a donné naissance à plusieurs textes à quatre mains. Avec La mère noire, ils reforment leur duo pour la Série Noire et signent un roman riche des échanges et jeux de langage qui les caractérisent.
Catégories :Un livre, un extrait...
Tu m intrigues ….
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C’est le but de ces petits extraits 😉
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Je vois ça 🤩
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😘
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