
José Luis Munuera, propose une adaptation magistrale de la nouvelle d’Herman Melville, parue en 1856, accompagnée de magnifiques planches, qui donnent un beau rendu aux rues, proches de Wall Street, aux immeubles de bureaux vertigineux.
Les teintes sont assez ternes, dans des tons ocres, gris, avec de rares planches aux lumières dorées. Elles restituent l’atmosphère mélancolique de l’œuvre de Melville, tout en apportant un côté vintage.
Munuera apporte une touche toute personnelle, avec des personnages permettant de créer des dialogues, ce qui n’était pas nécessaire dans la nouvelle de Herman Melville, puisqu’on ne sait que peu de chose du narrateur.
Le Bartelby de Munuera se rapproche d’une attitude volontairement passive, à la limite de la désobéissance, face au formatage que nous subissons. Donc la seule attitude saine serait de désobéir, mais sans violence.
Bartelby est un vrai mystère, et cela, jusqu’à la fin, il ne participe à aucune activité qui impliquerait un échange avec ses collègues, ne regarde personne en face, ne sort jamais de cet immeuble dont il a fait son refuge. Sa seule interaction est cette réponse, répétée à l’infini, comme un mantra : il « préférait ne pas ».
J’ai apprécié cette adaptation en roman graphique, par José-Luis Munuera, qui apporte une nouvelle vision de Bartelby et de la nouvelle de Melville.
New York City, quartier de Wall Street. Un jeune homme est engagé dans une étude de notaire. Il s’appelle Bartleby. Son rôle consiste à copier des actes juridiques. Les premiers temps, Bartleby se montre irréprochable. Consciencieux, efficace, infatigable, il abat un travail colossal, le jour comme la nuit, sans jamais se plaindre. Son énergie est contagieuse. Elle pousse ses collègues, pourtant volontiers frondeurs, à donner le meilleur d’eux-mêmes. Un jour, la belle machine se dérègle. Lorsque le patron de l’étude lui confie un travail, Bartleby refuse de s’exécuter. Poliment, mais fermement : je préfèrerais ne pas. Désormais, Bartleby cessera d’obéir aux ordres, en se murant dans ces quelques mots qu’il prononce comme un mantra. Je préfèrerais ne pas. Non seulement il cesse de travailler, mais il refuse de quitter les lieux…
Parution : 19 février 2021 – Editions : Dargaud – Planches : 72 – Genre : BD, roman graphique, thriller-historique, thriller dramatique
Catégories :BD/Romans graphiques, Challenge Polars et Thrillers, Historique, Thrillers/Polars
J’ai le roman dans ma bibliothèque mais je n’ai pas encore osé m’y plonger. Je vais voir à trouver cette Bd à la bibliothèque, peut-être qu’elle m’y incitera. Merci Julie, bonne semaine :*
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En toute honnêteté, j’ai préféré la BD plus visuelle. La nouvelle n’est pas aisée à comprendre, à mon sens… Bonne lecture alors 😉 Bon début de semaine 🙂
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J’ai lu le roman qui m’a marqué et que j’ai trouvé génial. Moins connu que Moby Dick que j’ai lu aussi. Je note cette BD que je découvre grâce à toi. Merci Julie 🙂
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J’ai moins accroché avec la nouvelle que Moby Dick ! Du coup, la BD m’a réconcilié avec l’œuvre 😉
Je t’en souhaite une belle découverte et suis ravie d’être ta dealeuse de BD pour cette fois :-p
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Oui c’est vrai ça, tu sais comment rendre un livre, une BD indispensable dans la PAL pour une future lecture 😉🙂
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Merci beaucoup Frédéric 🙏🙏🙏 Très touchée !
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Tiens, j’avais « raté » ce billet !
C’est dommage parce qu’entre Melville, la BD et ce que tu en en écirs, ça donne envie de la lire.
Bonne fin de soirée, Julie.
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Merci 🙂 Bonne soirée Jean-Louis 🙂
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