
Déjà petite, je la voyais comme une limace avec des poils qui piquent, une limace qui sentirait la naphtaline, mais maintenant elle devient vraiment vieille, elle s’y complait, elle se relâche, comme si c’était bien fait pour nous qu’elle enlaidisse. Elle a des plis au coin des lèvres qui ne s’effacent plus jamais, elle passe son temps à grimacer en se tenant le ventre, et quand papa propose d’appeler un docteur, elle fait celle qui prend sur elle, qui déploie une énergie surhumaine pour s’arracher un lambeau de sourire, et elle dit non, ça va aller, les médecins sont des incompétents. Quand elle dit ça, ça me donne envie de devenir médecin, pour l’achever.
Parution : 15 octobre 2021 – Éditeur : Les éditions d’Avallon – Pages : 260 – Genre : secrets de famille, roman noir, enfance
Kivousavé, on n’en parle qu’à mots couverts, à l’heure du thé. Kivousavé, c’est la mère de la narratrice, disparue quand elle avait deux ans. Depuis, l’enfant vit entre son père, trop faible, et sa grand-mère, qu’elle déteste. À 12 ans, elle découvre que sa mère n’est pas morte comme on le lui avait fait croire. Que cachent ces mensonges ? Pourquoi sa mère est-elle partie ? Qu’est-elle devenue ? La narratrice est sûre d’une chose : elle va la retrouver. Entre rire et larmes, humour et révolte, c’est la quête de soi d’une adolescente lumineuse que ce roman nous fait partager
Catégories :Un livre, un extrait...
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