C’est lundi, que lisez-vous ? Est le rendez-vous incontournable de la blogosphère que j’ai envie de tester. Le suivi a été fait par plusieurs blogueurs, il est maintenant repris par Les paravers de Millina. Cet article me permettra de reprendre ce qui a été fait la semaine précédente et de répondre à quelques questions.

Lors de la publication du dernier « C’est lundi, que lisez-vous ? », j’étais dans le train, en direction de Charleroi pour les championnats d’Europe de Roller Hockey, auxquels participait mon fils avec l’équipe de France. Cette semaine a été riche en émotions, en rebondissements et l’équipe est rentrée avec la médaille d’or ! Ils sont donc champions d’Europe. Une aventure incroyable que ce soit pour lui ou pour moi…

Lundi dernier, nous étions dans le train du retour après cette parenthèse, je n’ai donc pas fait d’article. De toutes les façons je n’avais pas grand chose à vous dire, car je n’ai rien lu ! Je suis sur le même livre depuis plus de 15 jours et je commence à me lasser de ma lecture au point d’envisager l’abandon ! D’ailleurs, j’envisage de faire une rubrique « abandon ». Vous en pensez quoi ? L’idée vous plait ? Ce serait l’occasion de vous parler malgré tout de ces livres que je lis mais que je laisse tomber. Il y en a peu, mais j’ai aujourd’hui peu de scrupules à le faire, parce que beaucoup d’autres m’attendent…

En début de semaine dernière, je vous parlais des sélectionnés du Prix de la littérature arabe 2023, dont le lauréat sera désigné le 28 novembre. Pour accompagner le prix, j’ai décidé de lire les sélectionnés et de vous parler de chaque livre.

Je remercie d’ailleurs, chaleureusement, les éditions Actes Sud, Anne Carrière, Erick Bonnier, et Seuil de leur confiance.

Plusieurs citations ont été partagées, ainsi qu’un extrait de : Strange de Geneviève Damas et un autre de Syngué Sabour – Pierre de patience de Atiq Rahimi.

Je vous ai également parlé de Syngué Sabour – Pierre de patience de Atiq Rahimi qui a obtenu le Goncourt 2008. Un livre engagé, contre l’obscurantisme, l’extrémisme religieux, hommage à la poétesse afghane Nadia Anjuman, battue à mort par son mari.

La rubrique « Sur mon écran » existe depuis plusieurs années sur le blog, pour autant, elle n’est pas alimentée régulièrement. J’ai décidé de remédier à cette lacune et de vous parler tous les mercredis de ce que j’ai pu voir sur mon petit écran. Cela peut être un film, des épisodes d’une série, un documentaire. J’ai inauguré cette résolution (espérons que je m’y tienne…) avec le film Vivarium de Lorcan Finnegan – Le film qui fait un flop ! En préparant mon article, je me suis aperçue que j’avais plus de facilité à écrire un avis négatif sur un film que sur un livre !

D’ailleurs, je n’ai pas vu d’article identique au « C’est lundi, que lisez-vous ? », pour évoquer ce que nous regardons à la télé ou au cinéma ! Du coup je vous propose un « C’est mercredi, que regardez-vous ? » N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 😉

Trêve de blabla, place aux réponses :

Qu’ai-je lu la semaine passée ?

Pas grand chose ! Je n’ai pu lire que des bandes dessinées. Mon choix s’est portée sur Djinn de Jean Dufaux et Ana Mirallès, qui comporte 13 tomes. J’en ai déjà lu 5. Comment j’en suis arrivée à lire cette BD ? J’ai un tatouage berbère fait par ma sœur, dont vous pouvez visiter le site ici. Quand j’ai vu les couvertures, j’y ai vu un peu son travail. En suite, le titre m’a intrigué. L’histoire en elle-même se passe, en partie dans un harème, mais pas seulement… Je ferais un article global pour vous en parler.

Que suis-je en train de lire en ce moment ?

La laveuse de mort de Sara Omar : dont le début m’a bouleversée. Kurdistan, 1986. Lorsque la frêle Frmesk vient au monde, elle n’est pas la bienvenue aux yeux de son père. Ce n’est qu’une fille. De plus, son crâne chauve de nourrisson porte une petite tache de cheveux blancs. Est-ce un signe d’Allah ? Est-elle bénie ou maudite ? La mère de Frmesk craint pour la vie de l’enfant. Quand son mari menace de l’enterrer vivante, elle ne voit d’autre solution que de la confier à ses propres parents, Gawhar et Darwésh.

La révolte des filles perdues de Dorothée Janin : un documentaire romancé, dont le pitch me plaisait, mais ma lecture s’essouffle et en 15 jours je n’ai lu que la moitié !

Voleuses, fugueuse, vagabondes, de petites vertus, les filles de la prison de Fresnes se mutinent. Le 6 mai 1947, elles défoncent des portes, brisent des carreaux, pillent l’économat, s’empiffrent de chocolat et de confiture, escaladent le mur de la prison et finissent par en occuper le toit. Pendant des heures, elles tiendront bon. Les prisonniers masculins, derrière leurs barreaux, les acclameront. Il faudra cent vingt policiers pour les déloger. Les journaux s’en emparent un temps, qualifiant l’événement d’« hystérie collective », et, après une nouvelle condamnation, les révoltées retourneront à l’obscurité de leurs cachots. Vies d’anonymes diablesses, semeuses de troubles sans voix, la postérité les oublie.

Que vais-je lire ensuite ?

Parution : 24 août 2023 – Éditeur : Récamier – Pages : 270

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. C’est-à-dire, toi. Tu es tout ça. Matière et lumière. Bien que Dieu t’ait façonnée pour le désir, tu es de plus en plus inerte sous mon corps en rut. Je n’en finis pas de baiser ta dépouille. Plus je te consomme, plus tu te consumes. Le dernier amant, c’est celui qui savait mais qui a continué. Un homme qui, sous prétexte d’aimer sa femme, l’a brutalisée des années durant jusqu’à finir en prison. Un homme qui, sous prétexte d’aimer sa terre mère, l’a exploitée jusqu’à détruire ses écosystèmes. Deux tristes facettes d’un seul et même être, coupable d’aveuglement, de négligence et de maltraitance envers autrui et, finalement, envers lui-même. À travers l’histoire de ce narrateur, Oscar Lalo superpose magistralement deux lectures de la violence : celle faite aux femmes et celle faite à la nature.

Parution : 24 août 2023 – Éditeur : Récamier – Pages : 224

Amal est née au milieu de nulle part, dans un village d’orpailleurs et de contrebandiers au nord du Soudan, à deux pas de rien, dans la Maison rose, tout à la fois bordel et prison, habitée par des femmes magnifiques. Dont sa mère, splendide candace, majestueuse et protectrice.
L’exil comme seule issue, mère et fille quittent leur village, et se lancent dans un voyage peuplé de rencontres, d’amis, de dangers et de prédateurs. De rires et de pleurs. La Méditerranée puis l’Europe en ligne de mire. Le désert, ses nomades et ses guerriers, en mirage. Et, du haut de ses mille ans, Amal, avec sa naïveté de nouveau-né et sa sagesse de migrante, s’efforce de trouver une morale à l’absurde et au tragique, à chaque soubresaut de sa très jeune vie.

Et vous alors, qu’avez-vous lu ? Connaissez-vous les livres que je viens de lister ?

J’espère ne pas vous avoir ennuyé avec cet article un peu long et que vous l’aurez apprécié.

Bon lundi et bon début de semaine à tous.

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