Héritage de Miguel Bonnefoy

Quel plaisir de découvrir la plume de Miguel Bonnefoy à travers cette saga, de la France de 1873 au Chili de 1973, du phylloxéra à Pinochet, mélangeant à la fois la culture française et la culture chilienne. Les histoires familiales de trois générations se croisent au fil des pages pour les intégrer à la grande Histoire et cela prend toute sa saveur au gré de leurs rencontres et des événements qui parsèment leurs routes.

Les personnages sont passionnants et passionnés, diablement bien travaillés donnant toute cette sève essentielle à tout bon roman. 200 pages d’une densité et épaisseur d’une rare qualité, le tout servi par une plume lumineuse, où chaque mot est minutieusement choisi.

L’auteur aborde des thèmes très actuels, comme l’exil, le déracinement, l’émigration, les horreurs de la guerre ou de la dictature, avec un message politique qui, au-delà de l’aspect romancé, apporte une certaine réflexion sur la nature humaine.

La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l’autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l’enfer des tranchées, l’habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C’est là que naîtront les rêves d’envol de leur fille Margot, pionnière de l’aviation, et qu’elle s’unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.
Bien des années plus tard, un drame sanglant frappera les Lonsonier. Emportés dans l’oeil du cyclone, ils voleront ensemble vers leur destin avec, pour seul héritage, la légende mystérieuse d’un oncle disparu.
Dans cette fresque éblouissante qui se déploie des deux côtés de l’Atlantique, Miguel Bonnefoy brosse le portrait d’une lignée de déracinés, dont les terribles dilemmes, habités par les blessures de la grande Histoire, révèlent la profonde humanité.

Parution : 19 août 2020 – Éditeur : Rivages – Pages : 206 – Genresaga familiale, immigration, première guerre mondiale

En 2009, Miguel Bonnefoy remporte le Grand Prix de la Nouvelle de la Sorbonne avec La Maison et le Voleur. La même année, il publie Quand on enferma le labyrinthe dans le Minotaure (edizione del Giano, Rome). En 2011, Naufrages (éditions Quespire) est remarqué au Prix de l’Inaperçu 2012. En 2013, Prix du Jeune Ecrivain avec Icare et autres nouvelles (Buchet-Chastel). En 2015, Le Voyage d’Octavio (Rivages) finaliste du Prix Goncourt du Premier Roman, Prix de la Vocation, Prix des Cinq Continents – Mention Spéciale, Prix Fénéon, Prix Edmée de la Rochefoucauld et Prix L’Île aux Livres. En 2016, Jungle (éditions Paulsen) Prix des Lycéens et Apprentis d’Ile-de-France. En 2017, Sucre Noir (Rivages), finaliste du Prix Femina, Prix Mille Pages, Prix Renaissance et Prix des lycéens de l’Escale du Livre de Bordeaux. En 2018-2019, pensionnaire à la Villa Médicis. En 2020, il publie Héritage (Rivages).



Catégories :Contemporain

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5 réponses

  1. Tu en parles très bien de ce Miguel Bonnefoy. Je le découvre grâce à toi Julie. J’ai lu des chroniques ici et là sur la blogosphère. Les retours sont vraiment positifs. Un sujet avec de l’histoire en plus. Je note donc ce livre qui est court en plus 😉 merci Julie 😊

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  2. Tu en parles très bien mais ça reste très éloigné de ce que j’aime lire je pense. Je lirai tout de même quelques pages pour me faire une idée de la plume 😉

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Rétroliens

  1. Héritage, Miguel Bonnefoy – Pamolico, critiques romans, cinéma, séries

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