
Chronique d’un black-out annoncé…
Premier livre de cette nouvelle série, publiée aux éditions Fleuve, « apocalypse » est avant tout un excellent polar avec une enquête d’un nouveau genre, puisque point d’apocalypse au bout, mais bien les possibilités auxquelles on pourrait faire face, dans les mois, les années à venir avec une montée en puissance des menaces et une radicalisation des idées et de la violence que cela peut engendrer.
Quoi que l’on puisse penser de ce livre, il met le doigt sur la fragilité et l’exposition au terrorisme à l’anarchie, mais n’utilisons pas de raccourcis trop vite, il ne s’agit pas de terrorisme, à proprement parler, c’est beaucoup plus tordue et aussi beaucoup plus simple que cela.
Ici, c’est la région parisienne qui est la cible d’une attaque organisée avec l’explosion simultanée des dix-huit transformateurs qui l’alimente en électricité. Imaginez un peu ce que cela pourrait être, sans lumière, sans électricité… La nuit tombe sur la capitale et ses environs, le chaos devient rapidement incontrôlable avec les pillages et la violence à chaque coin de rue… Ça fait rêver ? Pas vraiment… En général ces thématiques fleurissent dans le genre fantastique, pourtant ici c’est notre quotidien qui est pris en otage avec toutes les conséquences, les causes et les solutions qui sont mises en place pour remettre éviter le chaos total.
Ce qui est flippant avec « noir », c’est la manière avec laquelle il met en exergue la vulnérabilité de notre société. Seules quelques infrastructures échappent au chaos : commissariats, hôpitaux… Mais pour un temps seulement, puisque les groupes électrogènes ne permettent de tenir que 48 heures…
L’intrigue se concentre sur l’enquête en elle-même, puisque seulement quelques paragraphes par-ci par-là, évoquent les solutions de réparation de ces transformateurs. Réparations longues, plusieurs semaines… Alors, on cherche, on contourne pour éviter que le chaos s’installe durablement. En quelques heures, c’est déjà l’enfer, alors si cela devait durer…
La trame de l’intrigue, assez classique, emprunte au polar toutes les ficelles que l’auteur utilise à bon escient, mais peut se targuer d’un nouveau concept avec ce black-out parisien qui sert de fil conducteur. Un début sur les chapeaux de roues, très visuel, assez immersif, pour peu que l’on habite à Paris, et c’est ce que j’ai particulièrement apprécié. Le tout avec des personnages bien brossés avec leurs failles, leurs complexités, devenant tour à tour antipathiques ou attachants.
Même si j’ai été surprise, car je pensais plonger dans une intrigue apocalyptique, je me suis vite laissée embarquée par cette enquête dont les tenants et aboutissants, dévoilent toute la complexité de l’affaire.
Sous couvert d’une bonne intrigue, dans laquelle l’auteur sait ménager le suspense, il nous entraîne dans les problématiques de notre société, en esquissant une réflexion sur les dangers auxquels nous devons faire face, dévoilant les éléments au fil de la lecture forçant le lecteur à aller jusqu’au bout, pour connaître le fin mot de l’histoire…
Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte. Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré. Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…
Parution : 1er avril 2021 – Editions Fleuve – Pages : 320 – Genre : Thriller, policier, polar, éco-thiller
Catégories :Challenge Polars et Thrillers, Thrillers/Polars
De par son sujet, ce roman me fait penser au brillant (si j’ose dire) Blackout, de Marc Elsberg.
Bonne journée, Julie.
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Je ne l’ai pas lu, mais je l’ai dans ma bibliothèque ! Il faudrait que je le sorte 😉
Bon début de week-end 🙂
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Je l’avais noté et je le garde noté ! 😉
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Tu devrais aimer 😉
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Me faut juste trouver du temps !!!
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Il n’y a pas le feu non plus 😉
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Heureusement 😆
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