Tout le monde sait qu’un cafard survit à tout… Tout le monde sait que si on coupe la tête d’un cafard, il peut vivre encore 9 jours. 9 jours au cours desquels la faim l’achèvera…
Je connais le Jean-François Pré, « Monsieur cheval », je viens de découvrir Jean-François Pré, auteur. Et autant dire que ces deux identités se confondent agréablement.
Même si l’auteur redonne vie, le temps de cette enquête à son personnage récurent, ce qui peut parfois s’avérer compliqué, pour le lecteur qui prend le train en route, il distille les informations dont on a besoin, sans référence aux anciennes enquêtes. Et j’ai trouvé cela vraiment judicieux. Pas besoin, comme pour certains auteurs, de se fader les différents livres pour l’esquisser. Les manies des uns et des autres, leurs relations s’imbriquent parfaitement grâce à ce fil rouge non palpable et pourtant présent tout au long du récit qui fait que l’on avance avec plaisir à leur rythme. Je n’ai pas eu le sentiment que ce flic était « incomplet ».
Langsamer a ce côté british que j’affectionne particulièrement. Ce flegme, qui agace les uns, vivant dans la précipitation de découvrir le mobile et le meurtrier, est la clé de la réussite, selon lui. Et ça match bien. Il a le regard perçant et l’analyse fine, permettant de déceler le moindre mensonge que l’on essaie de lui faire gober.
L’aura d’Agatha Christie n’est pas loin, avec une variété des personnages et plusieurs mobiles.
Une intrigue décortiquée, complexe, qui ne lasse pas. Pas de fioritures, on va à l’essentiel, vers un seul but : résoudre un meurtre. On s’aperçoit que chaque mot compte, tout est fait pour que le lecteur prenne du plaisir et arrive à la fin à résoudre cette enquête. Une fin logique alors que tout n’était pas si évident…
C’est du bon polar… Mais pas que…
Certaines réflexions sur le rôle des uns et des autres, sur leur place sur l’échiquier des manipulations sont très intéressantes. Les manipulations, dont nous pouvons faire l’objet sont d’une limpidité confondante et peuvent faire écho en ce sentiment d’incompréhension face aux Hommes dont on attend l’intégrité la plus totale. Plusieurs sujets de société sont abordés, mais sans lourdeur, posée là, comme une réflexion.
Non seulement Jean-François Pré, nous entraîne dans un bon polar, mais en plus, il pousse à la réflexion par petites touches, parfois suggestive… Au lecteur de lire entre les lignes… Ou pas…
4° de couverture
Un jeune peintre, valeur montante de l’art contemporain, est assassiné dans un manoir normand, par une personnalité politique de tout premier plan venu passer quelques jours en Normandie, incognito. Son hôte, une duchesse anglaise, décide de détourner les soupçons qui pèsent sur son invité. Elle convoque l’ex-commissaire Langsamer et l’envoie, outre-Manche, résoudre un improbable défi. Il en revient bien vite, persuadé que la clé de l’énigme se trouve au haras. Un second meurtre, celui d’une jeune journaliste, le conforte dans cette idée.
Le retour du héros de Jean-François Pré, l’ex-commissaire Langsamer. Un détective que n’aurait pas renié Agatha Christie. Une atmosphère et un décor chics et ouatés. Le monde des courses et des ventes de chevaux décrit par un éminent spécialiste. Deauville et ses environs magnifiquement dépeint.
Pas d’éventration, pas de scènes d’horreur mais des crimes presque parfaits. Un cadre rare dans le panorama policier actuel
Un manoir normand, une duchesse, un homme politique, un cadavre et quelques purs-sang…
L’ex-commissaire Langsamer, Hercule Poirot des temps modernes, se lance dans une délicate enquête : une affaire d’État.
Parution : 11 octobre 2019 – Editions Lajouanie – Prix papier : 19,99€ – Prix numérique : 9,99€ – Pages : 554 – Genre : polar
Ce livre a été lu en partenariat avec la maison d’édition. Pour en savoir plus sur les conditions vous pouvez consulter la page Partenariats
Entré à Tiercé Magazine en 1975 et au Parisien un an plus tard, Jean-François Pré intervint pour la première fois à la télévision en mai 1983, sur TF1 dont il fut ensuite le « Monsieur cheval » jusqu’en 2012. De 1983 à 1992, il y a commenté toutes les courses en direct, d’abord aux côtés de Léon Zitroneet d’André Théron, puis seul à la tête de son équipe. En 1994, il crée « La minute hippique », émission de vulgarisation du cheval qui, sera un grand succès d’audience.
Le Cheval du Président, paru en 1997, est son premier roman. Il y met en vedette un couple d’aventuriers milliardaires qu’il fera revivre dans son récit suivant, toujours avec le cheval en toile de fond. Depuis 2012, il a créé, Georges Langsamer, commissaire à la retraite, que l’on retrouve depuis dans ses parutions.
Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois et du challenge Polar et Thriller 2019-2020
Catégories :Thrillers/Polars
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Ah, les manipulations dont nous sommes victimes… Même que parfois on ne le sait même pas.
Je note les cafards, même si je n’aime pas ces bestioles…
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Je déteste aussi ces sales bestioles… Eh oui… Je dirais que nous ne connaissons rien des manipulations dont nous sommes les sujet…
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Oh que non, même en étant les plus attentives du monde, on en loupe des tonnes !
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Malheureusement ! Mais au moins nous apprenons à être vigilants …
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Malgré ça, on nous entube de tous les côtés…
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Les places sont bonnes… Le père de mon fils travaille dans une grosse boite de cinéma en région parisienne et les cadeaux de fin d’année sont waouhhhh….
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Dans mon ancie job, nous avions des bouteilles de vin à la fin de l’année… J’ai changé de job, on n’a plus rien… 😆
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J’avais des bouteilles de champagne… Maintenant plus rien 😉 Mais je me sens mieux 🙂
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Le patron avait changé et on avait hérité d’un enculé de première, d’un pute de fils, d’un salopard, alors, qu’il s’étouffe avec un bretzel, tiens… Je suis partie.
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😂😂😂 tu as eu raison !
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Mais ce n’était pas facile à faire… Fallait retrouver ailleurs…
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Ce n’est jamais simple ! Mais entre rester et subir ou partir….
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Certains ont peur de partir, on ne sait pas où on va tomber, ni si ça va être mieux et si on lâche Charybde pour Scylla…
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Oui.. le moins pire des deux n’est parfois pas celui que l’on croit…
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Hélas !
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…
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Des pots-de-vin je dirais..
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Ça moi je veux bien, des pots-de-vin !
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